l’histoire
Le lieutenant de Marine américain Pinkerton va épouser Madame Butterfly. Sharpless, le consul américain à Nagasaki désapprouve le caprice de Pinkerton et la légèreté de son comportement car la jeune geisha, elle, est sincèrement éprise du lieutenant. Elle décide même de renoncer à la religion de ses ancêtres et d’adopter la sienne. Pour cela, elle sera reniée par sa famille. Trois ans ont passé. Butterfly, pleine d’espoir et de confiance, attend toujours Pinkerton. Elle est certaine qu’il hâtera son retour…
ce qu’ils en disent
Madame Butterfly est l’un des derniers opéras de Puccini, une sorte de pont entre La Bohème et Turandot, entre la simple histoire d’amour impossible à cause de la maladie et la tyrannique impératrice qui aime malgré elle. Dans Madame Butterfly, pas de maladie ou d’excès de pouvoir mais un vrai conflit de cultures, un choc de civilisations. Que l’envahissement américain soit celui de la fin du xixe siècle, époque à laquelle Puccini situe son opéra, ou quand le conflit devient terrifiant (1941-1945), l’histoire est la même : un officier américain vainqueur face à une jeune Japonaise fascinée par l’homme, sa prestance, sa victoire et prête à tout sacrifier à son bonheur interdit. J’ai préféré choisir le Nagasaki d’août 45, après la bombe A, à celui d’après les coups de canon du cuirassé Abraham Lincoln. Les tensions sont plus fortes, le drame plus extrême, le folklore moins présent. C’est cette version que je vais présenter à Antibes avec la ferveur d’être présent sur le plateau d’anthéa pour la première fois et le trac que cela peut provoquer. Daniel Benoin
ce qu’ils en pensent
C’est dans le cadre du drame de Nagasaki en 1945 que le metteur en scène Daniel Benoin a transposé l’histoire de l’opéra de Puccini. Son spectacle est d’une force inouïe. Madame Butterfly est servie par une merveilleuse soprano, Cellia Costea, admirable au plan vocal et au plan dramatique. à la fin ce n’est pas une bombe qui explose, mais les bravos. André Peyregne, Nice-Matin
1ère 20132014