l’histoire
Constance, une jeune espagnole et dame de qualité, Blonde, sa femme de chambre, et le valet Pedrillo ont été capturés par des pirates, puis conduits sur un marché aux esclaves. Là, par chance, le pacha Sélim, issu de la noblesse espagnole et ancien chrétien, les rachète tous les trois et fait en sorte qu’ils mènent une vie décente derrière les murs de son palais. Il élève Constance au rang de favorite du sérail. Les mois passent, Belmonte, le fiancé de Constance, prévenu par Pedrillo, affrète un navire et projette de les enlever une deuxième fois…L’Enlèvement au sérail est un divertissement éclairé, au sens des Lumières : le plus allègre des « jeux chantés » de Mozart est un hymne à la liberté. Ce portrait de groupe échappant à l’esclavage est une métaphore de la société européenne de l’époque et un plaidoyer contre le pouvoir autoritaire. Nul doute qu’à travers la vision de la metteuse en scène turque Yekta Kara, la plaisante turquerie du divin Mozart s’enrichira d’une grille de lecture contemporaine. La qualité du choeur et de l’orchestre de l’Opéra d’Erfurt sous la baguette de la jeune et fougueuse Joana Mallwitz, mozartienne convaincue, sauront mettre le théâtre en joie.