Sandrine Bonnaire écrit et
explore les méandres du réveil
de la conscience par le langage
du corps.
Représentation
mardi 3 février 2015 à 20h00
création oeuvre chorégraphiée durée 1h15 salle Jacques Audiberti
de Sandrine Bonnaire et Raja Shakarna
mise en scène et chorégraphie Raja Shakarna avec Sandrine Bonnaire, Pauline Bayle et Élisa Gomez kamantcha Gaguik Mouradian percussions Yi-Ping Yang et les voix de Pauline Ahache, Aurèle Bernard, Clarisse Bernard, Luc Chareyron et Adeline Guillot collaboration artistique Alexander Moralès regard dramaturgique Catherine Ailloud-Nicolas composition musicale Gaguik Mouradian et Yi-Ping Yang scénographie et costumes Bruno de Lavenère son Frédéric Bühl lumière David Debrinay coiffures et maquillages Emma Fernandez
création à La Comédie de Valence
remerciements Richard Brunel, Nawfel Ibrahim, Anne-Marie Kodjovi, Maxime Shakarna et au Théâtre des Champs-Élysées
production La Comédie de Valence, Centre dramatique national Drôme-Ardèche
l’histoire
Sortie du coma, Jade doit se confronter au bouleversant chemin du retour dans un environnement qui est le
sien, mais où elle se sent inéluctablement étrangère. Depuis
son étrange plongée dans un état où le langage verbal s’est
éteint, Jade, déshumanisée jusqu’à la perte de la conscience
de son genre sexué, découvre l’altération de tous ses repères
et se reconstruit pas à pas.
ce qu’ils en disent
Il y a quelques années j’ai été très violemment agressée. J’ai alors été amenée à réparer, soigner
toutes ces blessures. J’ai dû me réparer physiquement. En
faisant ce travail de rééducation, j’ai développé la conscience
de mon corps et je le connais dans ses moindres détails.
Nous avions beaucoup échangé avec Raja à ce sujet, et trouvions
intéressant de construire une histoire à partir de ce
parcours : un corps brisé, un mental brisé aussi. Une femme
qui se relève doucement, grâce à d’autres, grâce aussi à la
force que le corps implique car il est vraiment magique.
C’est avant tout une histoire, celle d’une femme détruite qui
vit une renaissance. Cette histoire passe par le corps mais
aussi par la voix : du souffle, des rires… C’est un mélange de
comédie, de mime, de danse… Un personnage certes muet
mais qu’on entend quand même. Sandrine Bonnaire
ce qu’ils en pensent
Une oeuvre chorégraphiée pour
donner à Sandrine Bonnaire une partition dans laquelle le
corps se fera essence, présence et langage. Face à elle,
des comédiens vibrants de vie et de mots. Et pour faire que
l’immobilité soit définitivement vaincue, la force envoûtante de
la musique de Yi Ping Yang et Gaguik Mouradian, parce que parfois les notes sont plus puissantes que les mots pour donner le désir de (re)vivre.
Catherine Ailloud-Nicolas