l’histoire
L’art de l’amour, l’amour de l’art, l’amour à mort…
c’est à autant de combinaisons et de variations que nous invite
l’intitulé du récital de Béatrice Uria-Monzon et Michel Serres
pour cette correspondance au sens lyrique du terme. En mémoire d’un ami, ils ont décidé d’unir leurs voix le temps d’un spectacle afin de célébrer la vie dans ce qu’elle apporte d’essentiel,
la joie, l’amour, la mort. Berlioz, Brahms, Haendel sont conviés
à ce moment musical où les mots sont des notes et le chant
porte le sens. Entre travaux et tournées, la carrière des deux
Agenais est suffisamment riche pour que nous n’ayons plus à
les présenter. Remercions simplement nos deux interprètes
de nous accorder une soirée.
ce qu’ils en disent
Il ne s’agit pas d’un duo, il s’agit d’un
dialogue, où la langue cherche à rejoindre la musique, où la
musique déborde et dépasse la langue. Mieux encore qu’un
dialogue, il s’agit d’un confluent, où les mots et les sons
cherchent à se mêler pour s’expliquer les uns aux autres leur
secret. De quoi parlent-ils, que chantent-ils donc ? Ils posent
au moins trois questions : comment la langue dit-elle l’amour,
comment la musique le crie, déchirant, ou l’avoue tendrement ?
Comment la musique déplore la mort, comment la langue la
pleure-t-elle ? Comment la musique danse-t-elle de joie, quels
mots en font danser le corps ? Michel Serres
ce qu’ils en pensent
Les deux artistes nous offrent un
spectacle magique en hommage à un ami décédé, le fruit
d’une rencontre entre l’univers lyrique et la philosophie mêlant
lectures et chants. Liés par la puissance des mots et du
verbe, ils ont mis sur pied une pièce d’un genre nouveau, dont
le but n’est pas le divertissement mais une véritable élévation,
réflexion de la part du spectateur. France Musique
20142015