l’histoire
Propriétaire terrien installé à Saint-Pétersbourg, Oblomov passe ses journées dans son canapé, habité par une paresse proche de la léthargie. L’histoire s’accélère lorsqu’il apprend qu’il doit libérer sous huit jours son logement. Son ami Stolz tente de lui faire reprendre un rythme de vie normal, dynamique et optimiste. Il lui présente la jeune et belle Olga. Oblomov saura-t-il se dépasser, prendre le risque de tomber amoureux et sortir de son… oblomovisme ?ce qu’ils en disent
Oblomov est pour moi une sorte de retour aux origines. J’ai toujours été passionné par l’histoire de la Russie. La collaboration d’André Markowicz pour cette nouvelle traduction a été essentielle. Son écriture a l’humour et la fantaisie indispensables pour ce texte. Et André Markowicz a le talent de certaines formulations qui ont pu être des matières de jeu insoupçonnées pour les acteurs, parfois des gouffres métaphysiques. J’ai construit ce spectacle en trois phases : l’homme couché, l’homme debout et l’homme flottant en m’appuyant sur un déséquilibre temporel qui existe dans le roman. Volodia Serre, metteur en scènece qu’ils en pensent
En Oblomov, il y a une telle part d’enfance ! Gallienne la dégage avec naturel en faisant miroiter de la douleur, du rire et du charme. Il vagabonde entre le possible et l’impossible, l’impuissance et le rêve d’agir, le mensonge involontaire et la sincérité profonde, le repli sur soi et l’ouverture apeurée vers le monde.Gilles Costaz, Le PointMétaphore de l’apathie russe pour les Bolcheviks, aujourd’hui figure d’une nouvelle sagesse par résistance passive pour les « décroissants », Oblomov, l’antihéros du roman de Gontcharov (1859) fascine toujours. Volodia Serre, qui fréquente depuis quelques années les auteurs russes, le met en scène, voyant à travers ce personnage rétif à la spirale productiviste un questionnement sur l’asservissement au travail et sur la pertinence de notre modèle de développement fondé sur la croissance. Gwénola David, La Terrasse