l’histoire
Musique sacrée ou bien sacrée musique ? Rossini lui-même s’est permis ce jeu de mots à propos de cette messe si atypique dans son oeuvre. C’est au « Bon Dieu » que Rossini dédie sa Petite messe solennelle soulignant qu’il était né pour l’opéra-bouffe. La compagnie berlinoise Nico and the Navigators livre de cette oeuvre une interprétation toute personnelle, et offre au public une entrée dans l’univers de Rossini, ce croyant agnostique, animé d’une tendre ferveur et singulièrement doué d’humour.ce qu’ils en disent
Bon Dieu, pardonne-moi le rapprochement suivant : douze aussi sont les apôtres dans le célèbre coup de mâchoire peint à fresque par Léonard, dit la Cène, qui le croirait. Il y a parmi tes disciples de ceux qui prennent des fausses notes ! Seigneur, rassure-toi, j’affirme qu’il n’y aura pas de Judas à mon déjeuner et que les miens chanteront juste et con amore tes louanges et cette petite composition qui est hélas le dernier péché mortel de ma vieillesse. Gioacchino Rossini, à propos de son choeur réduit à douze chanteurs…ce qu’ils en pensent
Durant près de deux heures sans pause, chacun des membres de la compagnie « navigue » sur la Petite messe solennelle de Gioachino Rossini avec toute la force expressive du langage du corps, pour produire ce qu’ils ont eux-mêmes baptisé un oratorio visuel. […] Ce qui rend le spectacle si captivant, si riche et si divertissant, c’est la légèreté chorégraphique de cette kyrielle d’images énigmatiques, leur humour étincelant et de haut vol, où le burlesque le dispute à l’absurde. Et c’est la musique de Rossini elle-même, d’une élégance pleine de fantaisie sous ses dehors ingénus, qui vient rythmer cette bouleversante et incessante quête de sens. Wolfgang Schreiber, OpernweltLe metteur en scène connaît son Nouveau Testament sur le bout des doigts et s’en inspire constamment pour s’approprier l’ouvrage de Rossini et bâtir un spectacle d’une fluidité étonnante qu’il est difficile de décrire. Alain Cochard, ConcertClassic