l’histoire
Face-à-face de mots et d’images, où resplendit la
terre du Luberon, avec en son centre l’amitié de René Char et
d’Albert Camus. Chacun trouvant en l’autre un appui à ses
propres engagements. Le lien du maquis, le ruissellement de
la Sorgue, la nostalgie de l’Algérie et cet amour partagé de
l’homme et de l’invisible sont au coeur de cette amitié. Cette
correspondance est le dialogue familier, attentif, viril entre
deux écrivains que l’Histoire saisit de plein fouet. C’est aussi
le retour de Bruno Raffaeli si convaincant dans Antigone la
saison dernière. De leur côté, les photographies elles aussi
sont parlantes : loin de l’anecdote, elles témoignent de la sauvagerie
de cette terre où chaque pierre, chaque arbre, buisson
ou ruisseau, semblent reliés à une histoire ancestrale.
ce qu’ils en disent
De la lecture de la correspondance René
Char/Albert Camus et de la vision des photographies d’Henriette
Grindat est née l’envie de ce spectacle : faire entendre les
mots de Char et de Camus devant les clichés de la photographe,
recréant ainsi des conversations que tous deux avaient dû
avoir sur les lieux même. Des conversations faites de mots
bien sûr, mais devant la beauté des photos et leur harmonie,
des conversations de silence, des moments d’entente et
d’attachement. Bruno Raffaelli et Jean-Paul Schintu
ce qu’ils en pensent
Les acteurs Bruno Raffaelli et Jean-
Paul Schintu ont réussi un spectacle passionnant, simple,
original et captivant en présentant un face-à-face plein
d’émotion, une sorte de dialogue « vivant » entre René Char
(interprété par Bruno Raffaelli) et Albert Camus (interprété par
Jean-Paul Schintu) conçu et réalisé à partir des correspondances
entre les deux protagonistes, échangées après leur rencontre
en 1946 jusqu’à la mort de Camus en 1960. El Watan
rencontre avec l’équipe artistique
à l’issue de la représentation
du jeudi 19 février
20142015