La traduction charnelle
et le jeu physique
des comédiens donnent
à voir la pensée de
Galilée et de son double,
Bertolt Brecht.
Représentation
vendredi 19 décembre 2014 à 20h30
biographie théâtrale durée 3h40 avec entracte salle Jacques Audiberti
texte Bertolt Brecht traduction Eloi Recoing mise en scène Jean-François Sivadier collaboration artistique Nicolas Bouchaud,
Véronique Timsit, Nadia Vonderheyden
distribution de la reprise Nicolas Bouchaud (Galilée),
Stephen Butel (Andrea, un moine)
Éric Guérin (Priuli, le mathématicien, le très vieux
cardinal, Cardinal Bellarmin, Gaffone, un homme)
Éric Louis (Sagredo, Cosme de Medicis, le petit moine),
Christophe Ratandra (Ludovico, le philosophe,
le Grand Inquisiteur, un moine),
Lucie Valon (Virginia, la Grande Duchesse, un moine),
Nadia Vonderheyden (Madame Sarti, Cardinal
Barberini, Vanni, un moine), Rachid Zanouda (Federzoni, Clavius) décor Christian Tirole, Jean-François Sivadier costumes Virginie Gervaise lumière Philippe Berthomé
En tournée
assistante à la mise en scène Véronique Timsit régie générale Dominique Brillault régie lumière Jean-Jacques Beaudouin et Damien Caris régie son Eve-Anne Joalland régie plateau Christian Tirole accessoires Julien Le Moal habillage Valérie de Champchesnel production déléguée
Théâtre National de Bretagne - Rennes coproduction Le-Maillon, Théâtre de Strasbourg;
La Halle aux Grains, Scène Nationale - Blois;
La Rose des Vents - Villeneuve d’Ascq;
Italienne avec Orchestre avec le soutien de l’ADAMI et de la DRAC Ile de France
l’histoire
Au début du XVIIe siècle, à Padoue, Galilée nourrit
l’ambition de démontrer le système de Copernic selon lequel
la Terre tourne autour du Soleil et non l’inverse. Il se confie à
Andrea, son élève, tandis que le jeune Ludovico Marsili lui
apprend l’invention en Hollande de la lunette astronomique.
Le 10 janvier 1610, Galilée tient la preuve que « le ciel est
aboli », le système de représentation du monde hérité d’Aristote
a volé en éclats. L’Église, qui pressent là une menace, force le
scientifique à se rétracter, car si l’homme ne se trouve plus au
centre de l’univers, il recouvre l’usage de la raison et de l’imagination.
Les conséquences de ce formidable vacillement de
la pensée sont au coeur de l’oeuvre testamentaire de Brecht,
un sommet du théâtre épique. Jean-Marie Sivadier reprend
cette saison sa mise en scène de 2002 dont le succès au fil
des tournées ne s’est jamais démenti.
ce qu’ils en disent
J’ai voulu que huit acteurs interprètent
la trentaine de rôles pour ne pas traiter la pièce comme une
pièce historique mais plutôt comme un petit opéra de
chambre… Quelqu’un qui joue un rôle doit pouvoir jouer un
autre rôle à un autre moment, mais qui soit simplement la
continuation d’une même pensée. […] Pour moi Galilée est un
jouisseur de la pensée. Il s’agit de mettre cette pensée au
coeur du plateau, arriver à ce qu’on ne voit pas des gens qui
discutent, mais comment ils véhiculent des idées, et quels
repères ils trouvent. Galilée fait penser à Faust, parallèle
évident… Jean-Marie Sivadier, metteur en scène
ce qu’ils en pensent
Nicolas Bouchaud, assisté de
quelques comédiens qui se partagent deux à trois personnages
chacun, leur donnant ainsi une vitalité à la hauteur de
la pièce, incarne un personnage progressivement rongé par
cette soif intarissable de vérité, cette folie jubilatoire que l’on
nomme pensée. Tout entier porté par « la force de séduction
de la preuve » et doué d’une présence scénique animale, tour
à tour burlesque, ironique, séductrice, emportée ou fiévreuse,
il compose un Galilée en tout point phénoménal. Première