l’histoire
Il a sauté un tour pour peaufiner l’écriture de son spectacle mais, cette fois, Gaspard Proust sera à anthéa pour renouveler la surprise. Son public, conquis par Gaspard Proust tapine, l’attend. L’animal politique n’a rien perdu de son esprit frondeur. Les habitués de Salut les Terriens ! peuvent le vérifier tous les samedis soirs. Sous sa mèche aile de corbeau et son air réservé, il est toujours intraitable. Perfectionniste, ses textes sont maîtrisés à la virgule. C’est un auteur aussi exigeant avec lui-même qu’intransigeant vis-à-vis de ses contemporains et de nos dirigeants. Autant dire que dans ce monde tel qu’il ne va pas son répertoire n’est pas près de s’épuiser.ce qu’ils en disent
Je suis un observateur qui touille un coup à gauche, un coup à droite, qui va faire le bouffon et sortir des obscénités parce que je trouve le siècle obscène. La scène est un bon endroit pour lui renvoyer cette obscénité. Je veux déstabiliser, je ne suis pas là pour donner des réponses et je déteste les spectacles qui en offrent. Gaspard Proustce qu’ils en pensent
Gaspard Proust est un sécateur. Sur scène, son personnage tranche le cou, à l’aide de formules ciselées, à la « bien-pensance ». Aurélie Raya, Paris MatchRéglant son pas sur celui de son père spirituel (Pierre Desproges), il anticipe les réactions du public, remâche des thématiques similaires, impose un style écrit, brillant, ultra référencé. Mais là où Desproges affichait une forme d’ironie plus bonhomme, avenante, Proust peaufine un personnage de réac misogyne, désespérément tête à claques. Hélène Marzolf, Télérama
Gaspard Proust s’est imposé parmi les humoristes les plus talentueux de sa génération. Parfait équilibriste, c’est un garçon plein de finesse qui prononce des énormités. C’est sa marque de fabrique depuis ses débuts. D’emblée sa causticité teintée de cynisme a séduit. Sa culture aussi. Pierre de Boishue, Le Figaro Magazine