la colère du tigre

la colère du tigre

le crépuscule des fauves

l’histoire

Dépressif, guetté par la cécité, Claude Monet menace de ne pas honorer une commande de l’État en ne livrant pas ses Nymphéas au musée de l’Orangerie, transformé à grands frais pour l’occasion. Il provoque la colère de Georges Clemenceau qui a beaucoup œuvré pour offrir à son ami un écrin digne de ses toiles. Caprice d’artiste contre raison d’État ? Les deux hommes s’expliquent au bord de la mer dans la retraite vendéenne du Tigre. Les visites de son éditrice, de quarante ans sa cadette, offrent au vieil homme une nouvelle jeunesse et suspendent ses mouvements d’humeur. Derrière ces grandes figures historiques, les thèmes de l’amitié contrariée et de l’amour renaissant sont à la manœuvre. Au final, il s’agit moins de mettre en lumière deux monuments que deux cœurs battants.

ce qu’ils en disent

Au-delà de l’anecdote, j’ai vu dans ce huis clos le moyen de faire s’affronter au soir de leurs vies ces deux géants du siècle dernier autour des grands thèmes de l’amitié, de la morale, de l’honneur, du sens de la vie, de la vieillesse... et de l’amour. Plus profondément, il m’a semblé que ces deux grands rebelles, passionnés et intransigeants, irréductibles à toute concession aux modes et à tout désir de fortune ou de gloire, pouvaient encore nous donner aujourd’hui une belle leçon d’intégrité et de courage, aussi bien dans le domaine de la politique que dans celui de l’art. Philippe Madral, auteur dramatique

ce qu’ils en pensent

Une mise en scène fluide et simple, dans des décors translucides reflétant d’imaginaires Nymphéas. On aime surtout l’incarnation ultrasensible, hantée d’humanité, de larmes et de rires, de regrets et de désirs, du quatuor de comédiens. Fabienne Pascaud, Télérama
Claude Brasseur [est] bouillant, volontiers bravache. La scène où Brasseur-Clemenceau avoue à son ami son amour pour Marguerite, tout en retenue, est magnifique. Philippe Chevilley, Les Échos

2015
2016