l’histoire
Louis XIV vient de mourir, il laisse le royaume de France au bord de la faillite. En attendant que Louis XV soit en âge de régner, le pouvoir est exercé par le Régent, entouré d’hommes de premier plan. À ces puissants, chargés de redresser les finances du royaume, l’Écossais John Law, un mathématicien de génie, propose un système de son invention : la monnaie de papier, ce billet de banque qui a fini par s’imposer, de même que les actions en bourse. Le système de John Law obtient d’abord de beaux succès mais la spéculation déclenche bientôt la première crise financière du monde moderne. Pour la première fois, on parle de « bulle », tandis que le sommet de l’État bruisse de mille intrigues, entre goût immodéré de l’argent et goût non moins affirmé du plaisir. Tous les coups sont permis quand la maîtrise du pouvoir passe par l’impossible contrôle de l’argent.ce qu’ils en disent
Dans ce monde de faux semblants où seuls comptent les intérêts, l’argent et le pouvoir, les hommes sont seuls. Terriblement seuls. Tous ne sont que des pions d’un système qu’aucun ne maîtrise vraiment. J’ai mis dans cette pièce ce que je sais de la politique et ce que j’ai appris en fréquentant durant quelques années les antichambres du pouvoir. Antoine Rault, auteurL’esprit d’à-propos vaut plus que le propos lui-même. Le trait d’esprit et le cynisme assumés tiennent lieu de preuve d’intelligence. Et si, comme La Bruyère le prétend, « l’esclave n’a qu’un maître, l’ambitieux en a autant qu’il y a de gens utiles à sa fortune », s’adapter au « système » pour chacun des protagonistes, est une question de survie. Didier Long, metteur en scène
ce qu’ils en pensent
Dans cette comédie historique d’Antoine Rault, Lorànt Deustch et Dominique Pinon confrontent deux visions du pouvoir, deux conceptions de l’État. Intrigues, jeux courtisans, mots d’esprit rythment cette pièce à la cruelle actualité. Bienvenue dans Le Système ! Laurent RuquierDidier Long donne un mouvement rapide à la représentation. Le texte est émaillé de répliques qui ont un écho très contemporain. Le public rit beaucoup et suit avec une grande attention ce thriller. Le Figaro
Calculs, manipulations, trahisons, c’est le portrait sombre d’une époque que présente l’auteur de la pièce. D’autant plus sombre qu’on ne peut s’empêcher d’y voir une critique de notre société. Cette pièce portée par l’écriture à la fois moderne et très classique d’Antoine Rault donne toute son originalité et sa richesse au texte. France Info