Créé pour la Cour d'honneur du Palais des papes, dans une nouvelle traduction et mise en scène d'Olivier Py, Le Roi Lear plante ses tréteaux à anthéa.
Représentations
jeudi 10 décembre 2015 à 20h00
vendredi 11 décembre 2015 à 20h30
coproduction anthéa
tragédie durée 2h45 salle Jacques Audiberti
de William Shakespeare traduction et mise en scène Olivier Py
avec Jean-Damien Barbin, Moustafa Benaïbout, Amira Casar, Céline Chéenne Eddie Chignara, Matthieu Dessertine Émilien Diard-Detœuf, Joseph Fourez, Philippe Girard Damien Lehman, Thomas Pouget Laura Ruiz Tamayo, Jean-Marie Winling scénographie, décor, costumes et maquillage Pierre-André Weitz lumière Bertrand Killy production Festival d’Avignon coproduction anthéa - théâtre d’Antibes, France Télévisions, Les Célestins - Théâtre de Lyon,
Les Gémeaux - Scène nationale de Sceaux, National Performing Arts Center - National Theater & Concert Hall (Tapei),
La Criée - Théâtre National de Marseille avec le soutien de la Région Île-de-France, de l'Adami et de la Spedidam avec la participation artistique du Jeune Théâtre National
résidence à la Fabrica du Festival d'Avignonremerciements à la Comédie-Française
création dans la Cour d'honneur du Palais des papes le 4 juillet 2015 en ouverture de la 69e édition du Festival d'Avignon
l’histoire
Le vieux roi Lear sentant sa mort prochaine fait venir ses trois filles qui auront à se partager le royaume. En échange, il leur demande de lui exprimer au mieux leur amour. Si Goneril et Régane se lancent dans la course aux louanges, Cordélia, la cadette, craignant par cette mise en scène de dénaturer l’amour qu’elle voue à son père choisit de se taire. Lear s’en offense, le silence de sa fille préférée lui est une douleur immense, il la déshérite, la chasse ; elle s’en ira épouser le roi de France. De son côté, en son château, le comte de Gloucester, se laisse convaincre par son fils bâtard, Edmund, que le fils légitime du comte, Edgar, complote contre lui. Ainsi commence la tragédie de Lear qui, en cinq actes, verra courir la répudiation, la folie, le mensonge, le remords, la vengeance, le poison, le chagrin, le suicide, la condamnation à mort... Dans ce sommet de l’art shakespearien deux intrigues se tressent entre elles sur fond de violence, noirceur et désespérance, une pièce dans laquelle Olivier Py voit avant tout l’effondrement du langage, une pièce pour la fin des temps.
ce qu’ils en disent
« Est-ce la fin du monde ou seulement une image de la fin du monde ? », demande Kent à Edgar au cœur de la catastrophe du Roi Lear. La fin du monde, chaque génération s’en fait une idée en contemplant la fin d’un monde, la fin de son monde. Le XXe siècle a été le plus abominable de tous les temps, il était fait de la victoire de la technique, d’un doute incommensurable sur le langage et de la banalisation du mal. Cette trinité infernale n’a jamais cessé de grandir, de s’armer, de régner. C’est pourquoi plus encore que Macbeth qui est postérieur, Le Roi Lear est une œuvre qu’on a qualifiée de moderne. [...] Le XXe siècle met fin à l’ère politique, cet espoir plus grand que les religions et qui a connu une fin aussi tragique que celle de Lear, c’est-à-dire une fin sans survivants. C’est cette histoire que nous devons raconter encore et encore, pour trouver dans ses ruines les pierres de touche de la reconstruction. Le Roi Lear est l’occasion de voir encore ce que nous ne pouvons voir à l’échelle d’une vie, l’agonie d’un messianisme. Olivier Py