l’histoire
Racine avait emprunté aux anciens le sujet de sa tragédie. Le Collectif La Palmera pioche à son tour chez Racine. Le titre qu’ils ont choisi est à la fois tout un programme et résume très exactement l’argument d’Andromaque.Andromaque qui vit dans le souvenir de la mort d’Hector refuse d’aimer à nouveau. La pièce repose sur une succession de malentendus forcément sublimes et de catastrophes en chaîne. Racine a révolutionné l’art tragique en proposant un théâtre des passions. Le Collectif La Palmera s’en empare pour aller à l’essentiel, offrir à l’alexandrin une nouvelle actualité et exalter l’impérissable jeunesse des héroïnes raciniennes.
ce qu’ils en disent
Au début du travail, nous avons été particulièrement attentifs à ce que le public comprenne chaque personnage, chaque enjeu et chaque situation. Dans cette recherche d’accompagnement et de clarification, nous avons donc abordé des types de jeu très variés : comédie musicale, « soap opera » américain comme Dallas et même du flamenco. L’idée était d’étirer au maximum les limites de l’alexandrin, et voir jusqu’où le texte pouvait résister. C’est une façon de familiariser le spectateur avec cette langue si riche, et de lui montrer que les situations que vivent ces personnages, tout fils de dieux et de déesses qu’ils soient, ne sont pas si éloignées que ça de son quotidien. Paul Nguyen, comédien et metteur en scènece qu’ils en pensent
Deux jeunes acteurs caméléons, Nelson-Rafaell Madel et Paul Nguyen se partagent tous les rôles de la tragédie classique, et ils revisitent au pas de charge l’œuvre de Racine, avec pour seuls accessoires des tentures de couleurs et des ballons gonflables. [...] Ce spectacle joyeux et alerte est une façon de dépoussiérer les classiques sans se prendre au sérieux. Joëlle Gayot, France CultureLes acteurs explorent la pièce en l’éclairant de multiples façons, afin d’entraîner le public progressivement au plus près du texte original. Décryptant les passions, les dilemmes des personnages, ils habituent peu à peu le spectateur à recevoir ces alexandrins qu’ils ne sont pas habitués à entendre. Martine Robert, Les Échos
rencontre avec l’équipe artistique à l’issue de la représentation du mercredi 25 novembre