ce qu’ils en disent Les très grands succès théâtraux ont parfois la fâcheuse conséquence de rendre très difficiles, sinon impossibles, les nouvelles mises en scène. Ceci est d’autant plus vrai quand il s’agit d’une pièce nouvelle qui, d’emblée, a ainsi trouvé son « excellence ». Marqué par l’éclatante réussite, on se résout souvent à ne plus penser à une nouvelle hypothèse. C’est le cas du Souper brillamment interprété il y a vingt-cinq ans par Claude Brasseur et Claude Rich dans une mise en scène au cordeau de Jean-Pierre Miquel qui d’ailleurs a donné lieu, peu de temps après, à une adaptation cinématographique par Édouard Molinaro. Mais j’ai tout de même relevé le dé en janvier 2015 en créant la pièce avec Niels Arestrup et Patrick Chesnais. Je crois que nous avons donné une nouvelle vision et une nouvelle ambition à cette œuvre. Après près de 110 représentations à Antibes puis à Paris, voici que la pièce part en tournée avec François Marthouret – un comédien fétiche pour moi – qui remplace Niels Arestrup. Comme avec tous les grands textes, au-delà de comprendre que les destinées de tout un peuple sont souvent décidées au sommet par quelques-uns, le spectateur de 2016, deux siècles après Waterloo, trouvera dans le spectacle un écho du contexte politique actuel. Daniel Benoin
ce qu’ils en pensent Un diabolique face-à-face. En réentendant ce texte, on mesure sa grande qualité historique et littéraire. Cet affrontement est aussi haletant que fascinant ! Le Figaro
La nouvelle mise en scène de Daniel Benoin est d’une ironie implacable et d’un sens fort pertinent des circonvolutions langagières. Une savante leçon d’histoire où Daniel Benoin donne toute sa netteté à l’écriture acérée de Jean-Claude Brisville. Théâtral magazine
Le Souper n’a pas refroidi ! On entend bien ce texte malin, truffé d’aphorismes et de bons mots qui dit la fièvre du pouvoir. Cette joute machiavélique entre le royaliste par défaut et le républicain fatigué est habilement orchestrée par Daniel Benoin. L’urgence de ce « souper », huit clos de la dernière chance, est ainsi soulignée. Les Échos