l’histoire
Lambert Wilson pouvait-il se contenter d’enregistrer un album de reprises d’Yves Montand sans l’interpréter sur scène ? La tentation était pour lui une évidence. Il s’est adressé à Christian Schiaretti afin de concevoir et de mettre en scène un spectacle en chansons autour d’Yves Montand. Entre textes, poésies et musique, se dessine le portrait d’un homme qui a su laisser derrière lui un vrai répertoire. Bruno Fontaine a arrangé une trentaine de chansons, et Lambert Wilson chantant Montand, sans jamais vouloir l’imiter, donne son sens le plus fidèle au mot « interprétation ».ce qu’ils en disent
Chez Montand, le texte est toujours très important, toujours très dit. Plus sa carrière avance, plus le texte est sérieux, dense, engagé, citoyen. Et ça me convient parce que je suis acteur, parce que j’aime dire les mots, parce que je m’en nourris. Lambert Wilsonce qu’ils en pensent
Dans À Paris, l’accompagnement originel de Francis Lemarque, qui trotte encore dans bien des mémoires, a été remplacé par... une fugue de Jean-Sébastien Bach. Exemple flagrant de la liberté avec laquelle Bruno Fontaine s’est emparé du répertoire d’Yves Montand pour le revisiter, voire lui donner un nouveau visage. Ici, un climat jazzy ou « exotique », là, un parfum de mélodie française à la manière d’un Fauré, là encore, l’ambiance des boîtes new-yorkaises de l’après-guerre. Emmanuelle Giuliani, La CroixDerrière cet album composé de 17 reprises, et arrangé avec le pianiste Bruno Fontaine, il y a la volonté de transmettre le répertoire d’Yves Montand. Mais certains titres, comme la sublime chanson adaptée du poème de Baudelaire, Les Bijoux, mise en musique par Léo Ferré, demeuraient confidentiels. Europe 1