l’histoire
La nouvelle chorégraphie d’Eugénie Andrin que le public d’anthéa connaît depuis sa Phèdre en 2013 est née de la rencontre avec le journaliste Shiran Ben Abderrazak et la plasticienne Roxane Ducruet.Elle s’est enrichie au cours d’une masterclasse destinées à des danseurs professionnels tunisiens, à la Villa Dar Eyquem à Hammamet. Cette création se présente au lendemain des printemps arabes comme une réflexion en chair et en os sur la fragilité des idéaux révolutionnaires et le prix de la liberté.
Un jeu entre les danseurs et un décor de portes suspendues permet d’interroger ces nouveaux seuils, ces épreuves de passages, et indique un chemin dans un labyrinthe plein d’obstacles. Tour à tour, ces portes qu’on pousse s’ouvrent sur nos peurs, l’abîme, l’illusion, mais aussi le rêve, l’espoir, la vérité.
ce qu’ils en disent
Sous forme de chroniques, le livre de Shiran Ben Abderrazak Journal d’une défaite, se situe au cœur du mouvement de révolte et représente une voix parmi le peuple tunisien qui s’est soulevé. Une voix qui incite à se battre, à ne plus avoir peur, une voix qui crie à la trahison et accuse le manque de courage conduisant à l’échec révolutionnaire.A travers cette œuvre, j’ai choisi d’aborder le thème si « imposant » de la liberté, d’une manière intimiste, en me basant sur les sentiments éprouvés par le peuple tunisien lors de la révolution arabe, et les mois qui ont suivi ce moment crucial.
Eugénie Andrin