Cette version du classique de Koltès fait le pari osé de transformer le personnage du Dealer en Dealeuse. Sous les traits de Léonie Simaga et avec Charles Berling dans le rôle du Client, le pari est gagné.
Représentations
mardi 22 novembre 2016 à 20h00
mercredi 23 novembre 2016 à 20h30
théâtre 1h15 salle Jacques Audiberti
texte Bernard-Marie Koltès mise en scène Charles Berling avec Charles Berling et Mata Gabin
conception du projet Charles Berling et Léonie Simaga collaborateur artistique Alain Fromager décor Massimo Troncanetti lumières Marco Giusti son Sylvain Jacques assistante à la mise en scène Roxana Carrara regard chorégraphique Frank Micheletti
production Le Liberté, scène nationale de Toulon coproduction anthéa, théâtre d’Antibes; Théâtre National de Strasbourg; Théâtre du Gymnase, Marseille avec l'aide de la Spedidam
l’histoire
« Il n’y a pas d’amour. » Trente ans après la création de la pièce aux Amandiers de Nanterre par Patrice Chéreau, cette parole résonne toujours. Dans la solitude des champs de coton est une pièce sur l’Autre, l’échange, le con it. Elle semble dire qu’entre deux êtres, deux pays, deux races, deux sexes les rapports sont toujours d’ordre marchand, l’objet d’un « deal ». Le Dealer possède ce que le Client désire mais cette transaction implique que le Dealer dépend aussi du désir du Client. Dans la mise en scène de Charles Berling et Léonie Simaga, le Dealer est une femme : qu’est-ce que ça change ? C’est l’un des enjeux de cette nouvelle création.
ce qu’ils en disent
Dans la solitude des champs de coton est le texte qui m’a permis de devenir actrice. En le découvrant, en le jouant, j’ai trouvé le chemin exact où je voulais marcher et me tenir. Le croisement exact entre la parole proférée, purement théâtrale et la pensée philosophique, le classicisme le plus austère et le goût de l’ailleurs le plus lointain, le besoin d’une altérité radicale et le manque d’une fraternité gémellaire, l’adoration du rythme, de la pulsation, tout ce sens que les mots n’épuisent pas et qui font du corps la première, la seule véritable source. Le goût des histoires qu’on raconte dans l’obscurité d’un lieu abstrait et l’immersion totale, permanente dans le monde contemporain, bien réel. Léonie Simaga