l’histoire
Hantées par les fantômes de la dernière guerre, Louisiane et sa mère, Rose, survivent en recluses dans un petit appartement, jusqu’au jour où un huissier frappe à leur porte. Il vient faire l'inventaire de leurs biens avant saisie. Tandis que Louisiane tente d’amadouer l’homme de loi, Rose s’emporte, mêlant invectives, jurons et souvenirs terrifiants. L’état des lieux se change peu à peu en une terrible remontée dans le temps jusqu’à un drame familial pendant l’Occupation dont le deuil n’a pas été fait.ce qu’ils en disent
La compagnie des spectres, m’est apparue comme une évidence, un appel du texte à le jouer sur scène. La rapidité d’esprit me séduit. Il y a des gens intelligents qui ont peu d’esprit. Mais cette auteure est brillante et a beaucoup d’esprit, elle joue avec les mots, tout semble couler, se bousculer dans un immense cadavre exquis, et tout se tient si bien, tout est tellement là pour aller où elle veut aller. Zabou Breitmance qu’ils en pensent
Zabou Breitman campe les trois rôles. L’époustouflante précision de son jeu lui permet de révéler la portée littéraire du récit de Lydie Salvayre : son intelligence, sa nesse, sa drôlerie. Igor Hansen-Love, L’ExpressPeu d’interprètes ont cette capacité à être en même temps dans le goût de la littérature (elle déguste chaque phrase, en donne la saveur, le mordant, la drôlerie) et dans la vie même de ce qui est représenté. L’humeur assassine de la soirée – car on y rit beaucoup – transforme la noirceur des événements en allégresse de théâtre. Gilles Costaz, Le Point
La grâce de Zabou Breitman, sa douce autorité, la sûreté de son jeu, la fermeté de sa voix, sa beauté, sa présence mettent en valeur l’écriture même de Lydie Salvayre. Armelle Héliot, Le Figaro