En remontant à la source de l’opéra de Mozart
situé dans l’Europe prérévolutionnaire,
Daniel Benoin interroge les rapports de classes en 1786
pour éclairer le temps présent.
Représentations
vendredi 2 février 2018 à 20h00
dimanche 4 février 2018 à 15h30
opéra-bou e en quatre actes 2h50 plus entracte tarif opéra-événements salle Jacques Audiberti
chanté en italien, surtitré en français de Wolfgang Amadeus Mozart livret Lorenzo da Ponte d’après la comédieLe Mariage de Figarode Beaumarchais direction musicale György G. Ráth mise en scène et lumières Daniel Benoin décors Jean-Pierre Laporte costumes Nathalie Bérard-Benoin vidéo Paulo Corréia La comtesse Veronica Granatiero Susanna Valérie Condoluci Cherubino Svetlina Stoyanova Marcellina Karine Ohanyan Barbarina Virginie Maraskin Dame 1 Yoon-Jung Chang Dame 2 Cristina Greco Le comte Almaviva Jean-Luc Ballestra Figaro Luigi De Donato Bartolo Renaud Delaigue Basilio Frédéric Diquero Don Curzio Gilles San Juan Antonio Guy Bonfiglio Cherubino vieux Anthony Ballantyne
avec l’Orchestre Philharmonique, le Chœur et le Chœur d’enfants de l’Opéra de Nice directeur du Chœur Giulio Magnanini
coproduction Opéra de Nice, anthéa, antipolis théâtre d’Antibes
l’histoire
Près
de Séville, à la fin
du XVIIIe siècle,
Figaro et Suzanne,
valet et camériste
du Comte et de la
Comtesse Almaviva,
préparent leurs noces.
Mais le Comte s’est
mis en tête de séduire
Suzanne. Pour déjouer
les menées d’Almaviva, éviter les embûches sournoises des
Marceline, Bartholo et autre Basile et tirer parti des
maladresses de Chérubin, jeune page enflammé, Figaro et
Suzanne trouveront une alliée en la personne de la
Comtesse... à l’issue d’une folle journée, les masques
tomberont un à un et la vérité des coeurs l’emportera.
ce qu’ils en disent
Lorsque Wolfgang Amadeus Mozart
prend connaissance dès 1784 de la pièce de Beaumarchais
Le Mariage de Figaro il décide très vite d’en faire le thème
de son prochain opéra. Et même si le librettiste Lorenzo
da Ponte va essayer de cacher la confrontation politique
et la revendication sociale propre à la pièce de théâtre,
afin d’être acceptée par l’empereur Joseph II cela
n’empêchera pas l’opéra de devenir une oeuvre puissante
qui va être considéré comme l’un des premiers cris de la
colère qui prendra toute son ampleur trois ans plus tard à
Paris. Même si l’édulcoration existe, la musique de
Mozart rétablit la compréhension. C’est Figaro, le valet
qui est le personnage principal, celui qui chante trois airs
et non le Comte. Ce sont les serviteurs les héros et non
les maîtres. Mais en même temps on pense à Ibsen ou
Strindberg mais aussi aux films de Bergman, car l’autre
partie de l’opéra consiste à analyser les relations
humaines dans la crise amoureuse. C’est dans cette
double perspective que je veux aborder Mozart pour la
première fois et essayer de montrer la force qu’une telle
oeuvre peut prendre aujourd’hui. Daniel Benoin