l’histoire
Le grand succès du récital de Fabrice Luchini ne se dément pas. Est-il dû à ses interprétations, à sa façon si personnelle de commenter les textes, à la place unique qu’il occupe dans le paysage de la scène française ou, tout simplement, le « diseur » est-il porté par le génie des poètes qu’il a retenus ? De Molière à Rimbaud en passant par Flaubert, Labiche, Baudelaire et La Fontaine, servis par un comédien qui ne fait pas semblant de les aimer, il faudrait être sourd pour ne pas se laisser emporter.ce qu’ils en disent
Être comédien, c’est s’éloigner de l’aristocratie de la pensée. C’est un dérèglement psychique qui n’a rien de glorieux. Peut-être aidons-nous un peu à créer, le temps d’un soir, une « ré-appartenance » avec nos semblables. Au théâtre, dit Claudel, il se passe quelque chose, comme si c’était vrai. Le mensonge du théâtre mène parfois à la vérité. Fabrice Luchinice qu’ils en pensent
Réciter, ce n’est pas le mot. Pendant près de deux heures, Luchini s’emballe et s’émeut, décortique et digresse, susurre et rugit. En un mot, il partage. Le ParisienLe succès de Luchini est un coup dur pour les professeurs : cet ancien garçon-coiffeur fait de l’ombre aux universitaires. Dommage pour eux, mais le phénomène Luchini est une bonne chose pour l’art de l’oraison, de la conférence et du théâtre. Il y a là un style moderne qui s’invente sans reprendre les formules du récital et de l’exposé. Gilles Costaz, Le Point
On assiste à un cours magistral… passionné, passionnant que l’on aurait adoré recevoir, ado, pour aimer notre langue et partager la folie de nos poètes. Atlantico.fr