l’histoire
Drôle d’amour, drôle de drame, Marianne et Johan mettent vingt ans à ne pas se quitter. Aux premières images lisses qui disent tous les espoirs d’une vie à deux suivent les premiers signes du craquellement de la relation. L’amour après vingt ans n’est plus l’amour à 20 ans, les liens se défont, les coeurs se défient. Ingmar Bergman a mis au point une machine à faire défiler le temps, un sismographe redoutable qui révèle tout des intermittences et des oscillations de l’amour et du désamour. En six tableaux passent vingt ans d’une vie conjugale faite de complicité et d’incompréhension, de vérités et de mensonges, de la passion fusionnelle à la solitude absolue.ce qu’ils en disent
Le projet ici est de se consacrer à un théâtre de l’intime, de l’organique, de l’animalité, dépourvu de toute fioriture. Les corps qui s’attirent et se repoussent, le désir et le dégoût, le sexe face à la trahison, le mensonge et les compromis, la solitude et le désespoir. Dans un lieu unique, un homme et une femme s’affrontent à « mots nus ». Ainsi naissent les scènes de la vie conjugale, proprement humaines, où chacun exerce son droit de parole, à mesure que les masques tombent, et qu’ils se blessent et se reconstruisent. Safy Nebbouce qu’ils en pensent
Les deux comédiens s’accordent parfaitement dans ce jeu électrique et félin, avec leurs regards bleus qui jugent et déshabillent l’autre. Deux beaux acteurs pour nous raconter l’histoire d’un couple. Hélène Kuttner, Artistik RezoDans l’adaptation et la mise en scène, on a une très forte théâtralisation du film. On a un objet de théâtre devant nous. C’est formidable. Très émouvant. Jacques Nerson, Le Masque et la Plume
Il n’y a pas d’excès, pas de pathos facile, de coups de gueule et on rentre ainsi bien mieux dans les problèmes de ce jeune couple qu’on voit vieillir, avec des problèmes de sexualité abordés comme rarement. Laetitia Casta est éblouissante. Fabienne Pascaud