l’histoire
In Spite of Wishing and Wanting (« Malgré le désir et la volonté ») nous plonge dans un univers dominé par les conflits : le désir et son impossibilité. Dans cette pièce qui lors de sa création en 1999 marqua les esprits, Wim Vandekeybus se penche sur le désir originel d’un monde uniquement peuplé d’hommes. Des images filmées et des séquences dansées portées par la bande-son de David Byrne (ex-leader des Talking Heads) se fondent à des monologues sur la peur, le désir d’affection et la magie du sommeil. Ce mouvement impossible à apaiser est au coeur des nouvelles de Julio Cortázar et de Paul Bowles qui hantent ce spectacle et dont Wim Vandekeybus a tiré un court-métrage qui ajoute à l’ensemble humour et réflexion.ce qu’ils en pensent
D’une grande beauté, In Spite of Wishing and Wanting a les couleurs de l’enfance jamais oubliée avec ses rêves impossibles et cette envie de ruer dans les brancards. Jean Marie Wynants, Le SoirDanse âpre, gonflée à bloc de cette hargne qui fait rendre à la vie tout son suc et son amertume mêlés. Danse qui, le couteau sous la gorge, inscrit dans la mémoire du spectateur des traînées de sensations à vif. Rosita Boisseau, Le Monde
On en sort subjugué. Douze danseurs, comme une horde de chevaux fougueux. Pendant deux heures, ils vont s’ébrouer, se jeter dans les airs, s’affronter front contre front, se bagarrer. La compétition entre mâles a remplacé la séduction mais les désirs inavoués, le besoin de tendresse, les frustrations, la peur du noir et de la nuit, restent bien là. Guy Duplat, La Libre Belgique