l’histoire
On se souvient de l’enthousiasme qui avait accueilli Le sorelle Macaluso, le précédent spectacle d’Emma Dante, nouvelle coqueluche du Festival d’Avignon. Cette fois, la metteuse en scène se fait chorégraphe et va plus loin encore dans son jeu de va-et-vient entre la destinée collective et l’écart individuel. Après s’être entièrement dévêtus sur scène, les danseurs apprennent à vivre leur nudité commune, redeviennent des êtres humains à l’état primitif et réagissent à l’irruption d’objets lancés sur la scène par une main invisible.ce qu’ils en disent
Sans histoires à raconter, ni costumes à revêtir, les bêtes de scène se déplacent gauchement, comme au commencement de toute chose, nous obligeant à donner du poids, du volume à notre regard. C’est nous qui choisissons, depuis le début, de les accueillir ou de les rejeter. Emma Dantece qu’ils en pensent
De la pudeur initiale à se découvrir nus tels Adam et Eve chassés du Paradis, on remonte ainsi à l’innocence d’une tribu d’hommes des cavernes dont les rituels peuvent évoquer un Sacre du printemps digne de Stravinsky revisité par Pina Bausch. Masolino d’Amico, La StampaAvec Bestie di scena, Emma Dante met en scène une réflexion sur les logiques de la fiction théâtrale, la confiant à la nudité, y compris métaphorique. Anna Bandettini, La Repubblica
L’histoire artistique d’Emma Dante est un acte unique de filiation beckettienne. Gianni Manzella, Il Manifesto