l’histoire
Il est l’heure d’aller se coucher. Mais on traîne encore un peu au salon, en guise de beaux rêves, on se raconte des faits divers du voisinage. Le fiston a quitté la maison. Depuis combien d’années est-on ensemble, combien d’années encore ? Chacun sur un bout de canapé, on se fait du mal, ça fait du bien. On s’aime, on se tue. Couple est une déclinaison fantasque et cruelle sur la vie à deux. Dans le couple de Couple on se montre sans fard, à la fois lâche, odieux, drôle malgré soi. Dans ces scènes de ménage et de théâtre éclate toute la violence de l’amour.ce qu’ils en disent
Clémence et Jean se risquent à se faire mal pour affirmer ce qu’ils sont individuellement, et pour que ce risque soit mesuré il s’exprime à travers une réalité pas toujours très réelle. Le trait n’est pas grossi ; ils se cherchent, s’attrapent, se relâchent. Ils se font rire aussi. À ce jeu-là on ne sait plus très bien qui est la dupe de l’autre. C’est peut-être nous. Le couple est le chaudron de nos sentiments mais aussi la bouée de sauvetage de nos existences. C’est ce « Je te tiens par la barbichette » qu’il est très amusant d’explorer avec la merveilleusement inspirante Anne Benoit. Gilles Gaston-Dreyfusce qu’ils en pensent
On pense à Scènes de la vie conjugale ou à la folie destructrice de Qui a peur de Virginia Woolf ? Gilles Gaston-Dreyfus prend le parti d’en rire. C’est méchamment drôle et, contre toute attente, plutôt tendre. Sophie Joubert, L’HumanitéDans cette partition réglée au millimètre, Gilles-Gaston Dreyfus et Anne Benoit exécutent une véritable chorégraphie. On a rarement l’occasion de mesurer la différence entre des acteurs normaux et des acteurs supérieurement doués. Catherine Schwaab, Paris-Match
Au final de ce match rien n’est réglé, sauf notre plaisir de spectateur, peu habitué à être cogné avec un tel talent, si insidieux, en un ring où l’espérance va renaître au plus noir de la noirceur. Gilles Costaz, Webthéâtre.fr