l’histoire
En adaptant le François d’Assise de Joseph Delteil, mauvais élève du surréalisme quelque peu oublié, Adel Hakim donne à entendre un texte dont l’acuité et l’actualité ne sont pas à démontrer. Delteil est surtout connu pour son Jeanne d’Arc qui défraya la chronique et provoqua l’ire de Breton... En évoquant ici cette autre figure de la chrétienté, il ne nous enseigne pas le catéchisme mais interroge nos angoisses d’hommes face à la mort et notre manière de s’engager dans la vie. Chercher sa place en harmonie avec l’univers, aspirer à la dignité humaine malgré l’hostilité, la vulgarité et la violence des temps n’est pas la moindre des leçons de François d’Assise.ce qu’ils en disent
J’ai appelé ce texte François d’Assise et non pas Saint François. Vous remarquerez que je tiens à cette nuance. Je prétends que tout homme, s’il le veut, peut devenir François d’Assise, sans être saint le moins du monde. Il faut un saint utilitaire, un saint qui ensainte les hommes. Nous vivons un véritable match entre l’histoire et la nature. L’humanité bureaucratique, métallique, aspire de nouveau à sa chair, elle veut prendre la clé des champs. Joseph Delteilce qu’ils en pensent
Bouvier, très juste, prête à François une naïveté d’appétit et d’allégresse, une réjouissante et barbare piété. Le FigaroA cette poésie concrète et terrienne qui parle de la grâce, il fallait un comédien physiquement présent tout autant qu’évanescent. Bouvier joue sur les deux tableaux, à l’aise dans une mise en scène pétillante de liberté. Un régal. Emmanuelle Bouchez, Télérama
Un comédien incarné, transcendant le magnifique poème de Delteil, vigoureusement mis en scène par Adel Hakim. Didier Méreuze, La Croix