l'avare

l'avare

à vous dégouter de l’avarice

l’histoire

Harpagon n’aime que son argent et soupçonne tout le monde de vouloir le lui voler. Pour marier ses deux enfants, il a fait le choix d’une riche veuve pour son fils Cléante et pour sa fille, Élise, du seigneur Anselme, un homme mûr, noble et fort riche. Harpagon est pressé de caser ses enfants pour épouser lui-même une jeune fille pauvre, Marianne, dont la beauté l’a charmé...

ce qu’ils en disent

Une pièce d’une étonnante modernité, psychologiquement fascinante. L’histoire de l’Avare, comme de toutes les autres grandes œuvres de Molière, est l’histoire d’une passion effrénée, sinon folle, qui finit par troubler l’ordre social. A l’inverse de Dom Juan qui existe dans la dépense, il s’agit là d’une passion de la restriction, du retour vers soi, de la retenue, du revenu. Harpagon, pour qui tous les moyens de lutter contre la mort sont bons, cherche avidement ce qui lui semble éternel – l’argent – et ce qui peut lui insuffler une nouvelle vie, la jeunesse de Marianne... L’or, à l’évidence, ne pouvait assouvir sa faim ; extérieur à lui, il ne pouvait que vouer Harpagon à l’échec et à ‘angoisse. Et cet échec a vraiment débuté lorsqu’Harpagon, fasciné par Marianne, comme Arnolphe par Agnès ou Alceste par Célimène, a commencer à désirer passionnément celle qui pourrait être sa petite fille... Alors, tout va se dérégler,n les rôles vont s’inverser, les fils vont prendre le pouvoir, les valets trouveront l’or caché et l’avidité d’Harpagon deviendra l’avarice. Daniel Benoin

ce qu’ils en pensent

Tout le cheminement d’Harpagon le conduira vers une sorte d’innocence inversée, symbolisée, en fin de spectacle par la blancheur d’habits lunaires. Il n’est pas le plus mauvais de la bande, semble nous dire Daniel Benoin qui, à l’isolement d’Harpagon, trouve quelque chose d’émouvant et, à son goût de l’argent, des ressorts enfantins. Gilles Costaz, Les Echos
On se dit que voilà une mise en scène intelligente, qui ne sollicite pas outre mesure les vains plaisirs de la « relecture », sans toutefois se priver, ici ou là, de clins d’yeux malins au goût du jour. Benoin suit la donne classique, sans l’adorner d’un trop de petites trouvailles énervantes. Son travail fait penser aux leçons de Planchon, celui d’avant, qui rajeunit notre vision de Molière sans encore l’égarer sur des chemins de traverse. Jean-Pierre Léonardini, L’Humanité
Cette lecture au noir de l’une des pièces les plus populaires du répertoire a reçu le prix suédois de la meilleure mise en scène de l’année et a été saluée unanimement par la critique. C’est la comédie la plus dure, la plus méchante que Molière ait écrite. On ne rit guère à L’Avare. La passion, le drame, familial, affleurent sous la farce. Molière varie les couleurs de sa palette. Daniel Benoin rend bien cela, ces ambiguïtés, ces richesses. D’emblée il impose une vision, un climat. Frédéric Fernet, Le Figaro Comment être surpris par un Avare de plus ? Celui-là émerveille. Il arrive parfois que le théâtre soit inspiré. Le Canard Enchainé

rencontre avec l'équipe artistique à l'issue de la représentation du mardi 30 avril


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