Après Les Noces de Figaro, Don Giovanni est la deuxième collaboration entre Mozart et da Ponte. C’est aussi le deuxième volet de la trilogie que Daniel Benoin consacre aux opéras de Mozart et de son librettiste.
Représentations
mercredi 6 février 2019 à 20h00
vendredi 8 février 2019 à 20h00
dimanche 10 février 2019 à 15h30
opéra en deux actes 2h50 plus entracte tarif opéra-événements salle Jacques Audiberti
de Wolfgang Amadeus Mozart livret Lorenzo Da Ponte direction musicale György G. Ràth mise en scène Daniel Benoin assistant à la mise en scène Clément Althaus décors Jean-Pierre Laporte costumes Nathalie Bérard-Benoin vidéo Paulo Correia lumières Daniel Benoin assisté de Bernard Barbero avec Don Giovanni Andrei Kymach Leporello Mirco Palazzi Donna Anna Natalia Pavlova Donna Elvira Alessandra Volpe Don Ottavio Matteo Falcier Zerlina Veronica Granatiero Masetto Daniel Giulianini Il Commendatore Ramaz Chikviladze
orchestre philharmonique de Nice
choeur de l'Opéra de Nice directeur du choeur Giulio Magnanini coproduction Opéra de Nice,
anthéa, théâtre d'Antibes
l’histoire
Flanqué de son valet Leporello qui le sert non
sans réticences, Don Giovanni parcourt Séville en fieffé
séducteur qui se rit de Dieu et du diable. Donna Anna,
fiancée à Don Ottavio, refuse de céder à ses avances et se
met sous la protection du Commandeur, son père. Au
cours d’un duel nocturne, Don Giovanni blesse à mort le
vieil homme et s’en va, sans le moindre remords. Il a déjà
en vue ses prochaines victimes : Donna Elvira et Zerlina.
Mais le spectre du Commandeur surgit et invite à souper
Don Giovanni. Dans son orgueil démesuré, le libertin
accepte. Le soir venu, il serre la main que lui tend la statue
de pierre et, refusant de se repentir, il ne peut se libérer de
l’étreinte du Commandeur qui l’entraîne brûler en Enfer.
ce qu’ils en disent
Ma crainte en abordant la mise en
scène de Don Giovanni, c’est d’être rattrapé par le
souvenir du Dom Juan que je montais à Nice, il y a une
quinzaine d’années. Il faut rendre à Molière ce qui lui
appartient. Sa pièce créée cent ans avant l’opéra de
Mozart et da Ponte traite de problématiques propres au
XVIIe siècle. Si depuis Tirso de Molina, l’abuseur de Séville
est un des mythes les plus florissants qui soient, j’ai
cependant souvent du mal avec les lectures qui sont
faites du Don Juan de Mozart où, malgré l’intervention du
surnaturel, l’image du libertin, du séducteur aux mille et
trois femmes, est privilégiée. Chez Mozart, le défi à
l’autorité et le thème de l’Athée foudroyé ne sont pas
moins présents, le festin de pierre n’en a pas moins lieu.
Si le mythe de Don Juan est arrivé jusqu’à nous, c’est
parce que chaque époque a trouvé sa façon de
l’interpréter et dans Don Giovanni, des questionnements
nous paraîtront très actuels, nous rappelant au passage
que tout chef-d’oeuvre est un extraordinaire laboratoire.
Daniel Benoin