l’histoire
Le spectacle J’ai des doutes qui reprend le titre d’un célèbre sketch du regretté Raymond Devos ne se veut pas seulement un hommage au génie des mots et du jeu entre eux mais aussi au grand artiste de music-hall qu’il aura été. Devos a laissé dans nos mémoires des morceaux de bravoure avec le langage et le souvenir d’une présence physique horsnorme : on le revoit s’accompagnant d’un minuscule bandonéon pour chanter. Pour les besoins du spectacle, Antoine Sahler et François Morel ont tout lu, tout vu du poète Devos et ont adapté en chansons certains de ses textes pour rendre un hommage aérien au plus léger des humoristes.ce qu’ils en disent
Raymond Devos, Mesdames et Messieurs, est un miracle qui est apparu, singulier, sur la scène du music-hall français. Il ne ressemblait à personne. Personne, plus jamais, ne lui ressemblera. C’est comme ça. Il faut se faire une raison. Même si on n’est pas obligé… de se faire une raison. Il est plus opportun en évoquant Devos de se faire une folie. Un grain de folie capable d’enrayer la mécanique bien huilée de la logique, de la réalité, du quotidien. Ceux qui l’ont vu s’en souviennent : Raymond Devos fut un phénomène rare. Comme les arcs-en-ciel de feu circulaire, comme les colonnes de lumière, comme les vents d’incendie, comme les nuages lenticulaires, il a surgi, miraculeux et mystérieux, derrière un rideau rouge qui s’ouvrait sur l’imaginaire. On n’avait jamais vu ça ! Et, devant cet homme en apesanteur, on avait le souffle coupé. François Morelce qu’ils en pensent
François Morel est un aristocrate de la scène. Un des artistes les plus doués de sa génération et le plus généreux sans doute. Il joue, il écrit, il chante. Mais sa passion demeure le music-hall. Le grand music-hall d’art, tel que l’a incarné, des années durant, son cher Raymond Devos. Une certaine culture à la Trenet coule dans ses veines et l’on s’y reconnaît. Armelle Héliot, Le Figarorencontre avec l'équipe artistique à l'issue de la représentation du mardi 16 octobre