l’histoire
Avec sa barbe hirsute, son bout du nez rouge, son verbe haut et cru, ses mauvaises manières, ses mots décousus comme ses vêtements, sa méchanceté revendiquée, Boudu est un pauvre hère. Il a un peu trop bu, mal au coeur, son pauvre coeur d’ogre… Boudu ne raconte pas vraiment une histoire. Il se raconte. Il se livre par bribes. Il est devant sa grotte et puis il se met à parler tout haut. Il ne s’adresse pas vraiment au spectateur. Il se parle à lui. Il monologue. Il se tait et de son silence renaît bientôt une parole qu’on entend.ce qu’ils en disent
J’ai voulu faire ce spectacle comme un livre pour enfants mais pour adultes. Quand on est tout seul, avec un livre pour enfants, on redevient gamin. Mais si on le lit à un enfant, on a de nouveau une conscience d’adulte. J’ai essayé de retrouver un état d’enfance dans l’adulte, de faire une poésie assez brute, comme une sorte d’art brut, un peu craché, un peu jeté, d’en passer par l’instinctif et le viscéral. […] Boudu, c’est aussi le bout du – le bout du rien, la fin de la plaine. Il est au bout du désespoir et cela se traduit par une espèce très particulière de comique. Le clown est celui pour qui la vie est difficile mais la force du théâtre, ou du cirque, c’est qu’à cet endroit-là on peut rire de l’humanité triste. Bonaventure Gaconce qu’ils en pensent
Aussi bon comédien qu’acrobate, aussi juste que généreux à provoquer les rires. Son Boudu a déjà sa place auprès des grands clowns de l’histoire du cirque. Thierry Voisin, L’ExpressLe Boudu est une épave. Un clown méchant et qui le revendique. Mais c’est en endossant toute l’horreur du monde que le personnage de Bonaventure Gacon libère le rire. Daniel Conrod, Télérama
Tant de pessimisme imbibé pourrait être sinistre, et pourtant ce Boudu, ce Gacon, nous offre une très bonne aventure. Le Canard enchaîné
rencontre avec l'équipe artistique à l'issue de la représentation du jeudi 8 novembre