l’histoire
Juin 1940, la Wehrmacht déferle sur la France. À Chartres, le préfet Jean Moulin tente de se suicider plutôt que de signer un compte-rendu où les Allemands accusent des tirailleurs sénégalais d’atrocités. « Invasion » est le premier des quatre actes de la vie du héros, selon le découpage voulu par Jean-Marie Besset. Suivent : « 1941, Résistance », « 1942, Organisation », « 1943, Passion ». Jean Moulin, Évangile est une pièce très documentée, dans laquelle on suit avec ferveur des protagonistes pris dans la tourmente de la grande Histoire qui n’éteint jamais les tiraillements de l’intimité des héros.ce qu’ils en disent
De sa première opposition aux brutes nazies lorsqu’il est préfet de Chartres, à sa mise à mort par Klaus Barbie, le boucher de Lyon, en passant par son laborieux travail de recrutement de compagnons de résistance, le geste de Jean Moulin ressemble à celui de Jésus, de son entrée dans la vie publique, du début de sa prédication jusqu’à son supplice, passion et crucifixion, en passant par le recrutement de disciples. Jean-Marie BessetLes perspectives de l’Histoire ne doivent pas nous enfermer dans un consensus prudent qui contraint l’imaginaire du spectateur. Au contraire, il faut s’émanciper des conventions pour propulser le destin de Jean Moulin dans les ciels infinis du théâtre. Il faut être irrévérencieux, insolent, irrespectueux. Régis de Martrin-Donos
ce qu’ils en pensent
On ne voit pas passer les 2h15 du spectacle. Les enjeux de la Résistance apparaissent limpides. Sans tomber dans l’écueil du simplisme, avec de beaux passages sur l’amour de la France et de la République, Jean Moulin, Évangile distille un propos humaniste fort, incitant à s’unir contre tous les fascismes. Philippe Chevilley, Les ÉchosL’intérêt majeur de la pièce est au demeurant à nos yeux d’ordre historique, politique et moral, et sur ce point, la réussite est totale. En vingt-deux séquences l’oeuvre dresse un tableau saisissant de l’un des épisodes les plus dramatiques de notre XXe siècle. Philippe Tesson, Le Figaro
On est instantanément transporté dans cette France de 1940, cette France de la Résistance, aux côtés d’acteurs talentueux qui donnent vie à un texte poignant et de grande qualité. La Dépêche