l’histoire
Œuvres d’art vivantes, Sulki et Sulku sont descendus de leur piédestal pour poursuivre leur conversation en public. Comme des enfants désobéissants et affranchis de bien des dogmes, ils discutent et se disputent à bâtons rompus, en toute liberté. Enfants de Dubillard, Topor et Ionesco, ces deux là appartiennent surtout à eux-mêmes. Ils n’ont pas de certitude et c’est toute leur force, ils résistent à la banalité du discours ambiant, aux figures imposées du beau et du bien-pensé. Ils ont la liberté des dandys d’autrefois, figures à la fois tendres et insolentes, indispensables comme des bouées de sauvetage.ce qu’ils en disent
À peine sortis de ma pièce Musée Haut, Musée Bas, où ils figuraient en tant qu’oeuvre d’art, Sulki et Sulku ont ressenti le besoin irrépressible de continuer à discuter ensemble. Je ne suis pas parvenu à les en empêcher, et ce n’est pas faute d’avoir essayé. Vous trouverez ici quelques-unes de leurs conversations que j’ai réussi à retranscrire. Ils m’ont assuré qu’elles étaient intelligentes. Je n’en suis pas sûr, mais avec eux on ne sait jamais. Qui sont-ils ? Vous ? Moi ? Quelqu’un d’autre ? Des inconnus ? Louis XIV et Saint Augustin ? Ma grand-mère et son gynécologue ? Ou encore les petits neveux de Joséphine Baker adoptés par le majordome de Freud ? Je n’en sais toujours rien, pourtant j’ai l’impression de les connaître comme des frères. Jean-Michel Ribesce qu’ils en pensent
On pense bien sûr à Bouvard et Pécuchet, chez qui la bêtise n’est pas loin de la pertinence, mais aussi aux Diablogues de Dubillard. C’est magnifiquement joué. Éric Libiot, L’ExpressRomain Cottard et Damien Zanoly forment un joli duo dadaïste en cultivant une distance burlesque de bon aloi. Philippe Chevilley, Les Échos
Ribes rit en grinçant de tout, pousse le bouchon aux limites, mais avec une élégance rieuse qui stimule. Son art est assumé avec brio par deux acteurs à l’articulation parfaite et à la présence presque dansante... Emmanuelle Bouchez, Télérama