l’histoire |
Raoul est une sorte de roi solitaire et déchu, retranché dans une tour qu’il a construite luimême pour se mettre à l’abri de ses démons et du monde. Un visiteur se présente un jour pour prendre d’assaut l’édifice. Cet assaillant n’est autre qu’un double de Raoul qui, dès lors, doit affronter ses peurs, voltiger dans les cintres, recevoir la visite d’un bestiaire fantastique composé d’un scarabée en métal, d’un poisson géant et d’une méduse en tissu… La scénographie s’organise autour d’une cabane faite de tôles, de tubes, et de matériaux de recyclage. Le spectacle reprend les thèmes de James Thierrée : univers enchantés ou inquiétants, machines de spectacle, animaux fantasmatiques ou oniriques.ce qu’ils en disent |
Mes premiers souvenirs, ce sont les plateaux de théâtre, les projecteurs, les artifices. Depuis, je n’ai eu envie de rien d’autre que de créer ma propre aire de jeu, de mettre en scène mes fantasmes d’enfant. J’ai des envies de voler ? Je le fais sur scène. J’adore imaginer des décors impossibles, bidouiller des systèmes, même foireux, de magie visuelle. J’utilise jusqu’à la moelle épinière la machinerie théâtrale, ses poulies, ses cintres, je suis friand des effets manuels. C’est un privilège de construire le navire sur lequel on s’amuse et on gagne sa vie. James Thierréece qu’ils en pensent |
L’art poétique de James Thierrée est ici au service d’une histoire sombre : il est souvent menacé, ce frêle personnage... Il s’en sort, et par le haut si l’on ose dire (extraordinaire sortie de scène). Jamais il n’a été aussi loin dans l’exercice de ses dons physiques et intellectuels. Armelle Héliot, Le FigaroAvec Raoul, James Thierrée se veut plus dansant et théâtral. L’artiste s’est mis à aborder le sol d’une autre façon, et cela a beaucoup plu au public. Une révélation pour celui qui avait le sentiment de ne pas avoir assez donné s’il ne finissait pas éreinté. Barbara Téate, Le Journal du Dimanche