l’histoire |
Librement inspiré d’un conte du Pentamerone composé au XVIe siècle par le napolitain Giambattista Basile, le récit met en scène deux soeurs quasi centenaires. Elles sont laides et l’ont toujours été mais imaginent pouvoir paraître belles et jeunes et séduire le roi. Celui-ci, un débauché notoire, se présente un soir à la porte de leur masure, croyant qu’y habite une belle inconnue dont il a entendu la merveilleuse voix. Au lieu de lui ouvrir, l’une des soeurs se contente de passer son doigt à travers la serrure, attisant le désir royal. L’intervention d’une fée contribuera à prolonger la supercherie, sans éviter l’écorchement final…ce qu’ils en disent |
J’ai décidé que l’histoire devait se raconter pour tuer le temps. Attendant la mort, les deux soeurs poursuivent un rêve... et donc tous les personnages sont interprétés par elles deux, elles y croient au point de devenir carrément le roi, la fée ou la belle jeune fille. Au tout début, j’ai imaginé le texte à partir des écrits de Basile et ensuite il s’est élaboré à partir des improvisations faites avec les acteurs. Emma Dantece qu’ils en pensent |
Plus qu’un conte de fées perverti, la pièce est un condensé de tradition populaire italienne, rappelant la Commedia dell’arte et le théâtre de tréteaux. Dans une forme modeste, d’un extrême dépouillement, Emma Dante orchestre un formidable théâtre d’acteurs. Tout repose sur le jeu. Christophe Candoni, ScenewebPortée par deux acteurs virtuoses, La Scortecata est une petite merveille incontournable. Emma Dante offre une heure de grâce italianissime par le truchement délicieux du récit d’un amour impossible. Julie Cadilhac, La grande parade
Porté par deux acteurs demi-nus et semi-travestis, sortes de vamps napolitaines absolument géniaux, La Scortecata est hilarant, cru et poignant. Les répliques sont acérées et débitées comme des tirs de mitraillette ; les échanges mesquins entre les deux soeurs aigries sont jouissifs et drolatiques. Romain Rouge, Putsch