C’est la deuxième fois, après Nabucco, que
Daniel Benoin aborde un opéra de Verdi,
il en propose une lecture transhistorique
passionnante et ouvertement féministe
spectacle annuléReprésentations
vendredi 12 mars 2021 à 20h00
dimanche 14 mars 2021 à 15h30
opéra tarif opéra-évènements salle Jacques Audiberti
d’après la tragédie de
William Shakespeare
musique Giuseppe Verdi
direction musicale György G. Ráth
mise en scène Daniel Benoin
décors Jean-Pierre Laporte
costumes Nathalie Bérard-Benoin
vidéo Paulo Correia
lumières Daniel Benoin
avec macbeth Levante Molnar, banco Giacomo Prestia, lady macbeth Larisa Andreeva, dama di macbeth Marta Mari, macduff Ivan Defabiani, malcolm David Astorga, un medico Ugo Rabec
orchestre philharmonique de Nice chœur de l’Opéra de Nice
directeur du choeur
Giulio Magnanini
coproduction anthéa, théâtre d’antibes, Opéra de Nice
Information COVID-19
Suite à la fermeture des lieux culturels, le spectacle est annulé et sera, si possible, reporté à la saison 2021-22.
Si vous aviez des billets, vous recevrez un e-mail pour vous détailler les options qui s’offrent à vous.
l’histoire |
Très fidèle à la tragédie shakespearienne,
l’opéra de Giuseppe Verdi ne cherche pas à esquiver
toute la noirceur que peut engendrer la soif de pouvoir.
Parce que sur une lande déserte trois sorcières
ont prédit à Macbeth qu’il serait roi, il ne craindra pas
d’assassiner son souverain et ami, aiguillonné par son
épouse prête à tout pour satisfaire son ambition. Ils
croiront être parvenus à leur fin quand Macbeth
monte sur le trône mais c’est le début d’une chute
inexorable vers un abîme de sang. Le meurtre appellera
le meurtre. Le sentiment de culpabilité éprouvé
par Lady Macbeth devenue la proie de terribles hallucinations
et la paranoïa assassine de son mari ne leur
éviteront pas d’être eux-mêmes châtiés à la hauteur
de leurs crimes. Daniel Benoin a choisi de transposer
l’action dans une ville industrielle d’Écosse au lendemain
de la Première Guerre mondiale.
ce qu’ils en disent |
Je vois une rue sombre flanquée
de maisons ouvrières toutes pareilles. Une rue
comme il s’en trouvait dans les quartiers pauvres de
Glasgow au début des années 1920 quand après la
Grande Guerre la cité industrielle en pleine récession
amorçait une longue période de déclin. Au bout de
cette rue, une grande porte métallique derrière
laquelle brûle le feu immense d’une fonderie. Dans la
rue circulent des ouvriers des forges, des mutilés, des
êtres souffrant dans leur chair. Et de nombreuses
femmes. Car ce sont elles qui pendant que les
hommes étaient au front ont pris leurs places dans
les usines, ont tenu les commerces, sont devenues
chefs de famille : ce sont elles qui ont pris le pouvoir.
Car si Macbeth est l’archétype du drame montrant la
violence en politique, c’est aussi une pièce sur le renversement
des valeurs, sur l’envers du monde. Un
monde souterrain qui est aussi celui de la pègre, des
gangs, des sicaires, des trafics, des gitans et que je
veux montrer. Mes sorcières seront trois filles puissantes
issues de ce monde bouleversé dont Verdi et
Shakespeare avant lui ont eu la vision. Daniel Benoin