l’histoire |
Le titre ne ment pas : pour son seul en scène, Fabrice Luchini a emprunté aux écrivains qu’il sert avec dévotion depuis de nombreuses années et qui continuent de l’inspirer. En 2008, en pleine crise des subprimes, comme la plupart des gens à l’époque, il ne comprend rien aux enjeux de cette crise qui s’annonce comme une réplique du krach de 1929. Le politologue Dominique Reynié a alors l’idée de réunir des textes d’écrivains sur l’argent. Luchini commence un travail d’agencement qui constitue la trame de son spectacle. Il pioche chez Zola, Péguy, Marx, Ferenczy, Guitry, Jean Cau… dont il extrait le miel stylistique. Fidèle à sa manière, Luchini s’invite dans son propre spectacle. Il revient sur cette période et évoque avec autodérision son propre rapport à l’argent et surtout il laisse la parole aux écrivains, son plus sûr placement.ce qu’ils en pensent |
Là, c’est du très, très grand Luchini. Une diction parfaite. Une présence impeccable. Une force de persuasion absolue. Impossible de résister – qui d’ailleurs le ? – à ce moment où la lecture, la pensée et l’art oratoire sont si intimement liés. Brigitte Salino, Le MondeContrairement à ce que l’on peut croire, les textes ne servent pas le show de Luchini ; le show de Luchini sert les textes. Florent Barako, Le Point
Ce funambule élégant qui jongle avec les mots et développe d’amples phrases subtilement cadencées n’oublie pas qu’il est un clown. La salle, pleine à craquer, n’est plus que houle de rires, hoquets. Armelle Héliot, Le Figaro