l’histoire |
Hiver 1952, le professeur Alan Turing se rend au commissariat car son appartement a été cambriolé. Mais le sergent enquêteur Ross se méfie de lui, d’autant que le général Menzies est présent et qu’il a travaillé avec Turing pendant la guerre à déchiffrer et casser de nombreux codes secrets allemands. L’interrogatoire se change alors en un face-à-face tendu au cours duquel défileront les épisodes d’une vie d’homme et de scientifique hors-norme, entre acharnement à percer le mystère de l’intelligence artificielle et souffrance sociale liée à des orientations sexuelles incompatibles avec l’Angleterre bien-pensante qui attendra 1967 pour dépénaliser l’homosexualité.ce qu’ils en disent |
Alan Turing n’aura eu de cesse de découvrir comment la nature était « programmée ». Cette obsession, a priori scientifique, était selon moi d’une portée quasiment mystique : Turing voulait peut-être tout simplement percer le plus grand des mystères : « Qui sommes-nous ? D’où venons-nous ? Et où allons-nous… ? » Benoît SolèsLa pièce m’a beaucoup séduit par sa construction. Il y a là une écriture sensible, moderne et qui maintient en permanence la tension dramatique. Ce fameux « Et qu’est-ce qui va se passer après ? »… A ce titre les changements rapides de lieux, d’époques et de personnages impliquent une scénographie légère et épurée. Avec comme objet central cette « machine » sur laquelle travaillait Turing. C’est à l’intérieur de cette structure stylisée que seront projetés les rêves de Turing. Cette machine renfermera sa pensée, ses objets fétiches comme une représentation onirique et protéiforme de son esprit. Tristan Petitgirard
ce qu’ils en pensent |
Le plus fort est d’avoir réussi un portrait de chair et d’os. Celui d’un professeur de Cambridge distrait et brillant, isolé dans son monde où même l’humour est mathématique. Un homme que la société a brisé alors qu’elle lui devait tant. Emmanuelle Bouchez, TéléramaOn est bouleversé par la qualité du spectacle et la force déchirante de ce qui nous est révélé. Armelle Héliot, Le Figaro
Benoît Solès porte haut ce personnage peu commun. Il traduit dans les mots, les attitudes, les gestes, qu’il s’agisse du bégaiement ou d’un sourire malicieux devant une équation, les facettes complexes de cet homme d’apparence ordinaire. Gérald Rossi, L’Humanité