l’histoire |
L’angoisse de l’acteur avant d’entrer en scène. Celle qui étreint notre comédien et qu’il revendique comme « un coup de mou » ressemble à s’y méprendre à une attaque de panique. Quoi qu’il en soit, le voici fuyant son rôle et surgissant par mégarde dans la grande salle d’anthéa où l’attend un décor de bar. Or, même en situation d’abandon de poste, un comédien est fait de la chair des mots et sans doute seuls les textes ont la capacité de le sauver et de le ramener sur le rivage. Alors dans la nuit de ce bar sans nom, de vieilles connaissances se manifestent, Boris Vian, Romain Gary, Charles Bukowski, André Malraux, Thomas Bernhard... et se mêlent à d’autres fantômes qui, apparemment sans lien entre eux, composent pourtant le panthéon personnel du comédien, appelons-le Édouard Baer.ce qu’ils en disent |
C’est un exercice de doute. Le type est frappé par la grâce, c’est ce qu’on espère toujours quand on fait ce métier. On sait que le travail ne suffit pas. Ce n’est pas le travail qui est récompensé. On attend quelque chose de plus, on ne sait pas d’où ça vient... Édouard Baerce qu’ils en pensent |
Alternant sans crier gare comique et gravité, dérision du quotidien et questionnement métaphysique, Édouard Baer joue aux montagnes russes jusqu’à donner le vertige. Philippe Chevilley, Les ÉchosÉlégant et loufoque, conteur, lecteur et joueur, drôle, tendre, solennel et sensible, il tricote ses pensées pour confectionner un patchwork de belles pièces tiré des étoffes de ses héros. Sylvain Merle, Le Parisien
Avec cette élégance détachée et mélancolique, cet humour et cette voix si distingués et si sarcastiques, Baer peut tout faire. Il émerveille et enchante. Télérama