stéphane de groodt et valérie bonneton en absurdie
La folie verbale qui s’empare
de Stéphane de Groodt et Valérie Bonneton
ajoute au cauchemar de la situation dans cette pièce où tout déraisonne par l’absurde.
Représentations
mardi 7 décembre 2021 à 20h00
mercredi 8 décembre 2021 à 20h30
jeudi 9 décembre 2021 à 20h00
en plus
théâtre 1h25 salle Jacques Audiberti
de Sébastien Thiéry
mise en scène Jean-Louis Benoit
avec Stéphane De Groodt, Valérie Bonneton,Chick Ortega, Alain Doutey, Steven Dagrou
décors Jean Haas
costumes Jean-Daniel Vuillermoz
lumières Jean-Pascal Pracht
assistante mise en scène Oriane Fischer
production Pascal Legros organisation
l’histoire |
Quoi d’aussi agaçant que la sonnerie du téléphone quand on vient de passer à table ? Surtout quand comme M. et Mme Bélier on n’a pas d’abonnement téléphonique. Tandis qu’au bout du fil l’interlocuteur insiste pour parler à un certain M. Schmitt, les Bélier découvrent que leur intérieur a changé, qu’aux murs les cadres ont été remplacés par d’autres, que les livres et même leurs vêtements ne sont pas les leurs... Les Bélier seraient-ils donc les Schmitt ? La pièce impose dès
les premiers instants une idée folle qu’elle filera jusqu’au bout mais comme toujours chez Sébastien Thiéry une idée, aussi déjantée soit-elle, ne
prend jamais le pouvoir sur l’action. L’auteur
écrit d’abord pour ses interprètes, pour le plaisir du jeu et le bonheur de la fantaisie. Du monde ou de M. Schmitt, lequel des deux est fou ? Ce n’est pas en cherchant à répondre à la place du spectateur mais en le laissant se saisir de la question que les comédies de Sébastien Thiéry se démarquent des autres.
ce qu’ils en disent |
La vie de monsieur et madame Bélier ne leur appartient plus. Ils subissent l’inexplicable. Si à la longue, madame en arrive à « changer de peau », monsieur résiste. Dans la pièce de Sébastien Thiéry, l’absurde – d’un comique irrésistible – est un cauchemar parce que ses personnages ont conscience de vivre une situation absurde, impossible, irréelle. Et plus ils se démènent dans leur salon et plus nous rions. Il ne s’agit plus pour eux de se livrer à une simple quête de leur identité, mais de se lancer – quitte à en mourir – à la recherche effrénée de leur propre et véritable vie. Qui sommes-nous ? Telle est la question à mourir de rire. Jean-Louis Benoit