l’histoire |
Dès le titre, la référence à l’éther emprunte à la fois à la mythologie et à la physique. Il n’est pas à proprement parler question de l’air le plus pur que respirent les dieux ou d’électrodynamique quantique dans la nouvelle pièce de Fanny Soriano mais ces éléments dessinent le cadre symbolique dans lequel les deux danseuses-acrobates vont interagir. Soit deux astres reliés entre eux par des cordes, deux mondes lunaires, l’un en suspen-
sion l’autre ancré, habités par deux entités vivantes. On ne sait rien de ces corps célestes si ce n’est qu’ils se font face, se ressemblent, qu’ils s’attirent autant qu’ils se défient. La compagnie Libertivore nous a familiarisés aux décors en perpétuelle évolution, mouvants, cette fois Fanny Soriano et sa troupe ont mis au point des planètes de tissu qui graviteront autour de l’agrès principal, la corde, reliant les interprètes comme une courroie de transmission émotionnelle.
ce qu’ils en disent |
Si Fractales étudiait l’adversité d’un groupe face aux éléments, il s’agira avec Éther d’étudier en profondeur les entre-deux régissant le partage contraint de territoire. Une question éminemment d’actualité : entre s’affronter, se soutenir, rester à distance, fusionner, quels sont les choix qui s’offrent à nous ? Éther explorera les mécanismes relationnels, plongeant deux individus dans un huis clos où le fait « d’entrer en relation » deviendra un jeu aux multiples formes physiques, émotionnelles et spatiales. Fanny Soriano
ce qu’ils en pensent |
À la tête de la compagnie Libertivore, Fanny Soriano a ce don pour agencer des univers organiques, mettant en prise les corps de ses interprètes avec des éléments naturels, dont ils font partie ou cherchent à s’émanciper. Zibeline
20212022