l’histoire |
Comme sur un terrain de jeu ouvert aux quatre vents, les danseurs acrobates de la compagnie XY se veulent partie d’un grand tout en perpétuelle évolution. Sur le plateau, ils passent d’une à dix-neuf personnes en une fraction de seconde, provoquent une réaction en chaîne, un effet de vague qui emporte les corps et les rassemble comme par magie, corps en lévitation, corps qui s’abandonnent au sol et se redressent en fulgurants portés, formes qui se dédoublent... Jamais l’impermanence du vivant n’a été aussi superbement montrée. En vrais électrons libres, les dix-neuf acrobates-danseurs ne font qu’un seul corps pris dans un engrenage invisible que nul heurt ne viendra enrayer.ce qu’ils en disent |
L’écriture faussement brouil- lonne pour des grands ensembles que je développe depuis quelques années s’appuie sur l’accumulation de motifs chorégraphiques à très grande vitesse qui invente une danse où tout échappe au regard et pro- pose ainsi une métaphore du vivant. Ce concentré de danse invente un environnement sous tension, où la relation entre l’individu et le groupe ne cesse de se réinventer. Rachid Ouramdanece qu’ils en pensent |
En quelques minutes, c’est tout l’art d’XY qui explose et sidère encore par sa vir- tuosité, son art du porté acrobatique et du vol plané, et son élan collectif. L’image des nuées d’étourneaux fonctionne à bloc dans cette création. Et nous voilà emportés dans leur sillage, bercés par les images d’une humanité en constante transformation. Nathalie Yokel, La TerrasseMöbius développe à la fois un langage chorégra- phique étonnant autour de l’acrobatie et plonge le public dans un univers poétique où le temps semble suspendu. Amélie Bertrand, Danse avec la plume
Dans une des plus belles séquences, les corps paraissent pris dans un jeu de dominos géant. La pré- cision des figures acrobatiques est ici une obligation, même si elle n’entrave jamais la poésie du résultat. On pense au ruban de Möbius, belle métaphore pour un spectacle où le mouvement est « en perpétuelle invention ». Philippe Noisette, Les Échos