l’histoire |
Sur la scène d’un théâtre en pleine répétition, surgissent six personnages, six inconnus que personne n’attendait : le père, la cinquantaine petite-bourgeoise ; la mère, éplorée ; la fille, rétive ; le fils et deux enfants plus jeunes. Cette famille sort de l’imagination d’un auteur qui n’est pas allé au bout de son histoire. Livrés à eux-mêmes, les personnages cherchent un dramaturge qui puisse leur donner une vraie consistance. Ils vident leur cœur devant le metteur en scène, s’interrompent, se contredisent, chacun d’entre eux cherchant avant tout à élucider son propre cas et à se justifier. Entre leur authenticité et ses possibles représentations le conflit semble insoluble.ce qu’ils en disent |
La pièce de Pirandello peut exprimer toute sa puissance, sa force énorme, parce qu’elle contient un mystère qui est la contamination du monde visible par le monde invisible, « un monde surréel », où la magie cachée, terrifiante et meurtrière, à laquelle on ne pouvait pas s’attendre au départ, prend naturellement sa place dans le théâtre. C’est l’occasion ou jamais de chercher à dépasser les limites du théâtre, non en les niant, mais en les portant à des conséquences paradoxales. De faire un rêve moderne : un rideau tombe sous un souffle d’air, palpite comme une chose vivante, se fige dans l’immobilité absolue, un drap devient maison ou théâtre. Un ring mobile, un échafaud, un radeau, où chacun se retrouve, comme dit le Père, « enchaîné et cloué pour l’éternité ». Emmanuel Demarcy-Motace qu’ils en pensent |
Demarcy a le don d’embellir tout ce qu’il touche, il rend à Pirandello sa fureur, son mystère. Si l’on est ému jusqu’aux larmes (de vraies larmes s’il vous plaît), c’est que soudain on découvre une œuvre magnifique. Le FigaroEmmanuel Demarcy-Mota magnifie toute la magie du plateau pour en montrer aussi les abîmes assassins. Envoûtant et inquiétant. Télérama
Une création profondément émouvante, incroyablement haletante, portée par des interprètes magnifiques. San Francisco Chronicle