l’histoire
Enfant terrible de la création musicale contemporaine, Hélios Azoulay est compositeur, clarinettiste et dirige l’ensemble de Musique Incidentale. Ses concerts, toujours imprévisibles, sont dans le droit fil de l’esprit de Dada, Fluxus ou du pop art. Après diverses publications autour de l’histoire de la musique, il se frotte à la fiction et publie en 2020 Moi aussi j’ai vécu, un roman qui fait la part belle à l’autobiographie. Hélios Azoulay tire le fil d’une enfance éclatée, passée à l’ombre des drames des adultes. Il retrouve son père mort à 35 ans dans un train direction Bombay et, surtout, son grand-père, dont il a conservé le costume de mariage qu’il revêt sur scène et dont il veut honorer la mémoire. Cette adaptation scénique et hautement musicale, est le fruit de sa rencontre avec le metteur en scène Steve Suissa et Marielle Rubens qui ont œuvré sur le texte initial afin de ne conserver que la ligne mélodique du roman. Pour Hélios Azoulay, le personnage principal de son seul en scène, c’est la vie, tout simplement, quand tout ce qui semble faux est vrai, et tout ce qui semble vrai est faux.ce qu’ils en disent
Lorsque cette vie se déplie dans la régularité des drames qui arrivent à vos parents, elle s’affale littéralement sur vous. Cruellement. Et l’enfant que j’étais se sentait peu de chose face à ce tintamarre. Il m’a donc fallu beaucoup de temps, quarante ans, avant d’avoir osé penser que moi aussi, j’avais vécu, que malgré tout ce qui leur était arrivé à eux, aux grands, j’avais été là aussi, à vivre, pour de vrai, à la même altitude. Pour le théâtre, il a fallu faire des coupes, parfois douloureuses je l’avoue, pour l’auteur du roman, mais qui permettent aujourd’hui ne nous tenir à fleur de sensibilité, d’éprouver et de faire éprouver. Hélios Azoulayce qu’ils en pensent
Un plateau vide, un dispositif scénique réduit à un fauteuil original, un vieux mouton-lapinou en peluche, un jeu de lumières magnifique donnent la couleur de ce spectacle, mis en scène avec finesse par Steve Suissa. Et tout à coup, voici que nos chers disparus viennent nous tenir la main pour nous rappeler que vivre est une belle aventure, quoi qu’il arrive. Marie-Céline Nivière, L’Œil d’OlivierEntre deux morceaux de clarinette, plongeant dans sa jeunesse, Hélios Azoulay raconte comment il croise et recroise ses fantômes adorés. Nathalie Simon, Le Figaro
Sous la forme d’un solo autobiographique, Hélios Azoulay, musicien, écrivain, se lance sur un plateau et déploie sa candeur sophistiquée d’artiste aux dons multiples. Armelle Héliot, Le Quotidien du médecin