l’histoire
Quand il commence Presque sur la scène du Point-Virgule, Panayotis Pascot a à peine 21 ans et déjà une longue carrière derrière lui débutée sur le web. Puis il y a eu la rencontre déterminante avec Alex Lutz qui lui ouvre les portes de Canal+. Chez Yann Barthès, ses chroniques finissent d’asseoir sa réputation de tête-à-claques du PAF. Mais même dans l’art de la blague, il faut être très sérieux à 17 ans pour percer professionnellement à la télé. Quand on réussit trop vite, on risque de rater certaines choses. Par exemple : comment embrasse-t-on une fille ? Que veut dire aimer et surtout comment le dire ? Cette prise de conscience est à l’origine de la conversion de « Pana le cool » qui s’est mis à l’écriture. Son spectacle prend les allures d’un voyage intérieur qui remonte aux sources de la vie familiale entre un père taiseux et une mère expansive. Mais loin du règlement de comptes auquel on pouvait s’attendre, il interroge ses fragilités dans une succession de confidences savoureuses. Doué pour l’autodérision, il transforme ses doutes en éclats de rire.ce qu’ils en disent
La vingtaine c’est le moment où on se cherche, on essaie de deviner le « vrai soi ». Et en fait grâce à mon coloc de 40 ans et mon père de 65 ans, j’ai compris qu’on ne se trouve jamais vraiment… On tend vers une version de soi, mais on n’y est jamais vraiment. On y est presque. Panayotis Pascotce qu’ils en pensent
Pourquoi Presque ? La réponse est à la fin du spectacle, sensible, intelligent, émouvant. Comme lui. Brigitte Hernandez, Le PointAssez éloigné du stand-up traditionnel (une phrase = une vanne), son spectacle ressemble plus à un monologue intime, bourré de digressions, de tiroirs ouverts puis refermés bien plus tard, d’hésitations et de portraits bien sentis. Jean Talabot, Le Figaro
C’est à la fois bien écrit et bien interprété, sans jamais jouer la facilité. L’une des plus belles surprises du stand-up à voir sans tarder. Rossana Di Vincenzo, Télérama