l’histoire
À l’école de la gentillesse le candidat Stéphane Guillon est recalé. Il a eu beau se répéter en boucle « Bruno Lemaire a du charisme », « Franck Riester manque à la culture », « Xavier Bertrand va sauver la France » « Cyril Hanouna me rend intelligent », rien n’y a fait. Après dix-huit mois de diète médiatique il est plus révolté et en colère qu’avant. Il aurait aimé croire, lui aussi, que cet arrêt forcé aurait permis au monde de réfléchir et de repartir sur un bon pied. Son nouveau spectacle accuse l’ironie d’une telle illusion. Sur scène il se donne une heure et demie pour faire le point et remettre les pendules à l’heure. Il compile, décortique, interroge des mois d’absurdités, de non-sens, de revirements comme rarement une société en avait produits. Il passe en revue les déclarations de nos politiques, la Nupes, le RN, les élections présidentielles, la réforme des retraites, la guerre en Ukraine, la politique française et internationale... Il dépasse volontiers les bornes et de fait le spectacle est déconseillé aux moins de 15 ans. Mais contre les conforts de pensée, dès lors que Bedos ou Desproges ne sont plus là, on avait bien besoin de cet aiguillon.ce qu’ils en disent
Moi, les interdits m’excitent plutôt. Je trouve que c’est intéressant de pouvoir flirter avec les limites. Le seul garde-fou, que l’on doit tous avoir, est que le propos reste toujours drôle, jamais gratuit et qu’il nous fasse réfléchir. Je suis pour un rire qui nous amène à la réflexion. Je n’aime pas les choses gratuites. C’est la discipline à laquelle je m’astreins. À partir du moment où c’est intelligent, pas gratuit, drôle, vous pouvez parler absolument de tout, aborder tous les sujets. Stéphane Guillonce qu’ils en disent
Plus le monde le désespère, meilleur est Stéphane Guillon. Sandrine Blanchard, Le MondePlus cinglant que jamais l’humoriste frappe fort « en essayant de n’oublier personne ». La provocation cache souvent une infinie tendresse. Rodolphe Fouano, Challenges