Ceux qui ont vu Fanny Ardant et Carlo Brandt réunis devant la caméra d’Ursula Meier n’ont pu oublier leur duo exceptionnel. Ils unissent à nouveau leurs forces charismatiques au service du génial Napolitain, Erri De Luca
Représentations
vendredi 20 octobre 2023 à 20h30
reportée
samedi 21 octobre 2023 à 20h30
reportée
mardi 28 novembre 2023 à 20h30
mercredi 29 novembre 2023 à 20h30
lecture musicale salle Jacques Audiberti
de Erri De Luca
avec Fanny Ardant, Carlo Brandt
musique Armand Amar
musicien (duduk) Levon Minassian
production Les Visiteurs du Soir
l’histoire
La parole contraire, cet autre titre d’Erri De Luca pourrait convenir à l’insaisissable Fanny Ardant. Muse et insoumise, la comédienne et metteure en scène échappe aux étiquettes, peut-être même à ses biographes. Elle est aujourd’hui à l’initiative de ce projet d’adaptation pour la scène du dernier roman paru en France de l’italien Erri De Luca, Impossible : Sur un sentier escarpé des Dolomites, un homme chute dans le vide. Derrière lui, un autre homme donne l’alerte. Or ces deux hommes se connaissent : ils ont été compagnons du même groupe révolutionnaire quarante ans plus tôt. Leur rencontre sur ce chemin de montagne est improbable et la coïncidence impossible, c’est en tout cas la conviction du magistrat chargé de l’affaire, qui tente de faire avouer au suspect un meurtre prémédité. Dans un roman d’une grande tension, Erri De Luca reconstitue l’échange entre un jeune juge et un accusé, vieil homme « de la génération la plus poursuivie en justice de l’histoire d’Italie ». Dans la pièce, de la même façon, l’interrogatoire se mue lentement en un dialogue ouvrant la voie à une riche réflexion sur l’engagement, la justice, l’amitié et la trahison.
ce qu’ils en disent
Pourquoi vouloir monter sur scène et partager un texte dans une salle obscure ? Ça reste mystérieux. Peut-être, l’envie de faire entendre deux points de vue laissant le choix d’aimer ou de condamner les rêves, les utopies, les voix qui ont allumé, dans le XXe siècle, une autre façon de vivre le monde, l’égalité dans les rapports de force, la redistribution des richesses. J’ai toujours aimé la dialectique, surtout quand s’exposent des idées qui comportent un danger d’être exclu d’un consensus étatique. Mais j’aime l’honnêteté et la pureté des visions politiques qui peuvent brusquement être entendues même si elles sont rejetées. Il y aura toujours deux mondes qui se heurtent, la liberté et la sécurité, l’individu et l’État, le chien et le loup. Fanny Ardant