l’histoire
Le vendredi, c’est kiwi... Barnabé Leroux est un comptable à la retraite, maniaque, obsessionnel. Veuf, il mène une vie solitaire depuis la mort de sa femme, et ne voit que très rarement Benoît son fils unique, pilote de ligne. Son seul vrai contact avec le monde extérieur se limite à sa visite hebdomadaire chez sa psychanalyste. Chez lui rien n’est laissé au hasard, sa vie est réglée au millimètre, aussi tout se détraque-t-il le jour où découvrant qu’un yaourt manque dans son frigo, il s’estime ni plus ni moins « victime d’un vol de yaourt ». La pièce s’inspire d’une histoire vraie se passant au Japon où un homme avait découvert qu’une femme cachée dans son appartement vidait depuis un an son garde-manger... Laetitia Colombani tire le fait divers du côté de la comédie loufoque, terrain de jeu idéal pour la famille Jugnot.ce qu’ils en disent
Vu de l’extérieur, les gens trouvent sympathique que je joue avec Arthur car il existe une connivence, on perçoit bien que c’est mon vrai fils. En même temps, les choses se mélangent avec nos réalités de la vraie vie. Cela donne quelque chose d’assez fort mais ce n’est pas toujours confortable. J’avais envie de travailler avec lui mais il fallait qu’il ait une légitimité. Il fallait aussi trouver la bonne pièce qui nous corresponde. Nous sommes très critiques l’un et l’autre. Je veux être fier à 100 % de lui, ce qui est idiot puisqu’il n’est pas fier à 100 % de moi ! Ce rapport affectif existe, il n’est pas toujours facile, mais nous sommes très heureux de saluer ensemble à la fin. Il est sans doute le meilleur pour jouer mon fils ! Gérard Jugnotce qu’ils en pensent
Drôle et tendre, relevée à mi-temps par un coup de théâtre qui change tout, la pièce a pour atout, outre d’être sertie de répliques vachardes, de réunir pour la première fois sur scène un véritable duo père et fils. Alexis Campion, Le JDDTrès bon boulevard, très efficace. Jugnot joue avec beaucoup de sincérité, son fils et le reste de la distribution aussi. Je me suis amusé de bon cœur comme le public. Jacques Nerson, Le Masque et la Plume
Ladislas Chollat signe une mise en scène enlevée, remarquablement soutenue par l’inventivité pleine d’humour des décors d’Emmanuelle Roy. Catherine Robert, L’Officiel des spectacles