l’histoire
En mettant en regard deux récits du réalisateur suédois, Ivo van Hove questionne les rapports entre l’art et l’être qui le sert. Tandis qu’Après la répétition nous dévoile l’intimité d’un metteur en scène qui a voué sa vie au théâtre, Persona esquisse avec force le portrait d’une comédienne qui va renoncer à sa carrière pour reconquérir son existence. Entre sacrifices et résilience, idéal et désillusions, ce sont les paradoxes intimes des artistes qu’Ivo van Hove cherche à nous restituer dans une double scénographie contrastée et puissante, portée par les performances d’Emmanuelle Bercot et Charles Berling.ce qu’ils en disent
Je considère Ingmar Bergman comme l’un des auteurs les plus importants du XX siècle. Il parle de ce qui nous concerne tous et toutes. Mettre en parallèle ces deux pièces revient pour moi à confronter deux points de vue sur la place et le rôle de l’art, en particulier du théâtre, dans notre société et dans nos vies. Après la répétition est une pièce où le jeu est au centre, où le public ressent la jubilation des acteurs à être sur scène. La deuxième pièce est une performance, la femme ne parle pas : c’est son corps qui parle. D’une manière ou d’une autre, dans mes spectacles, il y a toujours un langage des corps. Ivo van Hovece qu’ils en pensent
Du grand art, tout simplement ! Fabienne Arvers, Les InrocksBerling, dans le rôle d’un metteur en scène adulé mais fatigué trouve là l’un de ses meilleurs rôles. Bercot est effroyablement juste. On le savait et on le sait mieux encore, Ivo van Hove est un directeur d’actrices et d’acteurs de haute tenue. Jean-Pierre Thibaudat, Mediapart
Après la fureur hurlante du premier volet, Emmanuelle Bercot, la parole rentrée dans un corps terriblement expressif, livre une performance poignante. Rare au théâtre, l’actrice et réalisatrice s’impose dans l’essence éternelle de la tragédie. Marie-Valentine Chaudon, La Croix