l’histoire
Antonina, Anna, Ettel, Fernande… Leurs voix traversent le temps pour interpeller notre conscience. Ces femmes, arrêtées les 16 et 17 juillet 1942 par la police française, s’expriment en tant que filles, mères, sœurs. Dans leurs lettres, elles tentent de prévenir un parent, de sauver un enfant, ou simplement de témoigner. À travers leurs récits, se dessinent l'ombre d'une logistique implacable déshumanisée.Les documents officiels, au ton mécanique et glacial, côtoient l’émotion brute des fragments de vie, révélant l’horreur administrative de la déportation.
Dans Vel d’Hiv, Alex Lutz prêtera donc sa voix à ces femmes courageuses, incrédules, combatives, et résistantes. Ce spectacle, à la fois poignant et nécessaire, redonnera vie à celles qui, pour la plupart, ne sont jamais revenues.
ce qu’ils en disent
Avant d’être Juives, victimes de la barbarie française, elles étaient femmes, mères, filles, ou sœurs... Toutes ont été emportées par l’indicible. Pourtant, il y eut autant de destins que d’arrestations, autant d’histoires héroïques que désespérantes. La détresse de ces femmes, leur courage, leur audace traduisent une formidable et profonde humanité. Relayées par les perspectives de témoins anonymes, d’archives administratives, de traces officielles et commémoratives, revenues du passé ou émergeant dans le présent, les voix de ces femmes forment une continuité. Le texte du spectacle a été écrit à partir des archives du Mémorial de la SHOAH. Sébastien Lévy