l’histoire
Sans trahir la pureté de ses débuts, Magma a survécu à tout, comme un volcan millénaire qui se réveille quand bon lui semble, avec violence et élégance. Plus vieux groupe français en activité, la bande de Christian Vander poursuit son incroyable voyage vers un univers où l’âme du jazz percute avec authenticité l’épicentre du rock expérimental. Sur scène, Magma impose son esthétisme, quasi-hypnotisante, comme pour continuer à alimenter, avec force, conviction et énergie, une fournaise vieille d’un demi- siècle. Avant-gardiste par nature, le groupe virtuose repousse les frontières de l’ordinaire, jusqu’à sculpter sa propre langue extrater- restre – le Kobaïen – et à autoproclamer son propre style musical – le Zeuhl. C’est sûrement grâce à cet anticonformisme que le groupe résiste au poids des années et aux modes. Chez Magma, la lumière, aussi étrange soit-elle, semble éternelle.ce qu’ils en disent
J’ai l’impression d’évoluer en permanence ! Je pense que la musique ne commence pas au moment où on est derrière un instrument : c’est sans cesse... Plus le temps avance, plus j’ai un meilleur toucher. Progressivement, on apprend l’amplitude... J’ai découvert qu’il fallait tout faire en souplesse en permanence : je marche en musique, je pose un verre en musique... La motivation est liée à l’impression de continuer à évoluer. Pas à pas de géants, comme John Coltrane, mais en ayant la chance d’être en forme physiquement. Des personnes m’ont tellement marqué, imprégné de leur musique, que je me dois de continuer. C’est une question de respect vis-à-vis d’eux, mais aussi de soi-même. C’est aimer la musique passionnément. Et pour continuer à exister, il faut aussi aller vers les gens. Christian Vanderce qu’ils en pensent
Magma abolit toutes nos habitudes. On ne peut parvenir à savoir si ces chœurs et ces chants d’outre-monde proviennent d’une planète froide et lointaine ou s’ils réveillent en nous, au plus profond de nous-mêmes, les échos d’on ne sait quels rites éternels. Rock & FolkLe groupe, fondé en 1969 par Christian Vander, est toujours vivant, et il se porte même de mieux en mieux, connaissant un retour en grâce. Les babas cool d’autrefois ou les amateurs de rock progressif l’aiment toujours, et les métalleux s’y sont mis aussi. Le Parisien
La musique, à la fois allègre et puissante, aérienne et terrienne, onirique et martiale, mélodique et rythmique, d’une grande rigueur, monte en lent crescendo jusqu’à une forme d’extase finale. Le Télégramme