Une merveilleuse histoire de sexe dégueulasse

Une merveilleuse histoire de sexe dégueulasse

«on pleure de rire, de dégout, de pitié et de tendresse» jacques nerson, l’obs
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l’histoire

Deux quinquagénaires homosexuels qui ne croient plus à l’amour se croisent sur une application de rencontre. Désespérés, en clowns tragiques et grotesques, ils explorent ensemble cet univers du sexe facile, de la consommation des corps. L’amour n’existe pas, alors autant se perdre dans l’instantanéité des plaisirs... Entre la farce et l’absurde, de la lutte au duo, ces réfractaires replongent sans le vouloir dans les abîmes du couple, et questionnent les sensations amoureuses : le besoin d’y croire, l’horreur de la solitude, la dépendance à l’autre et le combat pour la liberté.

ce qu’ils en disent

Tout est danger dans l’univers de Pierre Notte. L’autre, le monde extérieur, mais aussi soi-même. Des objets tomberont des cintres. Des liquides goutteront sans cesse sur le plateau. On glissera au sol sur des verres cassés et des légumes pourris. Il faut que le spectateur ressente ce danger, le suive pas à pas comme il suivra la rencontre des deux hommes. Tout est mouvant tout le temps. Tout est sans cesse remis en question. Le lieu n’est jamais le même. La pièce est une énigme. Comment s’aiment-ils ? Pourquoi restent-ils ensemble? L’habitude, la haine, le sexe, le travail ? Derrière quelle folie se cache l’amour entre ces deux-là ? Est-ce que le théâtre ne serait pas l’ultime vérité ? Celle qui permet à deux êtres qui se cachent, ont peur et que rien ne rassemble de se rencontrer dans leur nudité. Benoît Giros

ce qu’ils en pensent

Une pièce poétique, drôle, obscène, merveilleuse et dégueulasse ! Notte et Giros se font un jeu d’outrager la pudeur. On pleure de rire, de dégoût, de pitié et de tendresse. Jacques Nerson, L’Obs
On finit par éprouver beaucoup d’empathie pour ces personnages largués dans un monde déshumanisé par les ravages d’internet et autres réseaux si peu sociaux. L’humour est percutant, et dévoile avec candeur et ingénuité une situation désespérée. Jean-Noël Grando, La Provence
Une fantaisie cruelle et blessée, une élégance mélancolique. Un spectacle déjanté et foldingue, mais juste. Fabienne Pascaud, Télérama
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